L’article paru dans le Figaro du 18 janvier, intitulé Marc Levy contre Guillaume Musso : qui est le plus nul ?, a fait du bruit dans le monde de l’édition… et dans les bureaux de Librinova. La violence du titre – sans doute fait pour attirer les internautes et les faire cliquer – nous a laissés perplexes : pourquoi tant de haine envers la littérature populaire ? La variété des livres et des genres littéraires : une richesse Librinova a été créée avec l’idée que ce sont les lecteurs qui décident ce qu’ils ont envie de lire et que de nouveaux talents peuvent émerger par ce biais. Notre catalogue est extrêmement varié, allant d’ouvrages pointus sur les sciences sociales aux séries de romance les plus sulfureuses, en passant par des romans de littérature générale au style soutenu ou des guides sur de nouvelles formes de thérapie et de coaching. Chez Librinova, nous adorons lire… de tout. Et nous ne croyons pas qu’il existe une hiérarchie entre les genres et les registres littéraires. Nos ambassadeurs et ambassadrices passé.e.s à l’édition traditionnelle en sont témoins, car ils figurent aussi bien dans les catalogues d’éditeurs populaires tels que City Éditions ou Charleston que dans ceux des éditeurs de littérature dite « blanche », tels que Flammarion ou les éditions des Équateurs. On choisit d’ouvrir un roman pour diverses raisons : pour s’évader, pour se sentir moins seul.e, pour apprendre quelque chose, pour découvrir un nouveau point de vue sur un sujet de société, pour se projeter dans un univers différent, pour se laisser porter par une plume sublime, pour se consoler, pour frissonner… Cependant, il nous semble que chaque lecteur est à la recherche de nouvelles sensations. La lecture stimule notre intellect, réchauffe notre cœur et, parfois, nous émeut jusque dans nos tripes. Au lieu de critiquer les choix des lecteurs et des lectrices et le travail des écrivain.e.s, remercions plutôt chaque auteur.rice, maison d’édition et libraire pour la variété des livres proposés ! À lire aussi : Les différents genres littéraires : qui lit quoi ? Guillaume Musso : comment un auteur populaire travaille-t-il ? Notre agent, Andrea, a travaillé pendant plusieurs années chez XO Éditions où elle a côtoyé et échangé régulièrement avec Guillaume Musso (qui était, à l’époque, publié dans cette maison). Voici son ressenti : « Guillaume est extrêmement reconnaissant et fidèle à ses lecteurs. Pour mettre fin aux rumeurs, oui, c’est bien lui qui écrit ses romans. Avant l’écriture en elle-même, il accomplit une longue phase de recherche et construit des fiches détaillées sur chaque personnage, même secondaire, puis il se lance dans une période de rédaction intense et accorde beaucoup de soin au retravail du texte. J’étais toujours ravie quand le moment de lire son dernier manuscrit tout frais arrivait – la fluidité du style, le rythme parfaitement fignolé et l’intrique pleine de rebondissements faisaient de cette lecture un moment de pur plaisir. Je me rappelle de chacun de ses romans parce qu’ils m’ont happée, ils ont éveillé mes sens. Et quand j’avais un petit coup de mou au travail, j’allais sur sa page Facebook pour lire les commentaires de ses lecteurs et de ses lectrices, profondément ému.e.s par ses livres. Cette façon de toucher des gens avec des histoires est la raison principale qui me motive pour accompagner les auteurs et les aider à trouver des lecteurs. » Il ne faut pas oublier que derrière chaque livre, il y a un auteur, du travail, une équipe ainsi que des lecteurs qui sont souvent blessés par ces critiques gratuites et méprisantes. La critique littéraire est essentielle pour permettre aux lecteurs de faire leur choix et à des auteurs d’émerger mais lorsqu’elle bascule dans l’insulte et la facilité, elle ne fait que renforcer l’idée qu’un fossé infranchissable sépare la littérature blanche de la littérature populaire, quand la littérature devrait plutôt nous rassembler. Pour aller plus loin : Nos listes de lecture : les indispensables de la littérature Bien choisir le genre littéraire de son livre Qu’est-ce qu’une fanfiction ?