Interview de Léo Rutra, auteur « Né »

Interview de Léo Rutra, auteur « Né »
14/08/2015
Communauté librinova

Renaissance est le nouveau roman de Leo Rutra, paru chez Librinova en juin dernier. Mais ce n’est pas le seul succès de ce jeune et talentueux écrivain qui a déjà vendu plus de 700 exemplaires de Par une fraîche soirée d’octobre, une nouvelle captivante et inattendue.

Comme il planche déjà sur l’écriture d’un prochain roman, nous avons voulu savoir d’où lui vient l’inspiration. Il a répondu à nos questions :

 

Leo, quel mot vous définit le mieux ?

Je dirais « cohérent », car c’est ce à quoi j’attache le plus d’importance, quand j’écris une histoire. Je veux qu’elle soit cohérente.

Ou alors « impitoyable » (qui a dit sadique ?). Je peux, à tout moment, mettre n’importe lequel de mes personnages dans des situations impossibles. Et mes lecteurs avec.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Tout. La vie. Les gens (proches ou pas). Ce que je lis, ce que je regarde ou que je vois, que j’écoute ou j’entends.

Une situation vécue par quelqu’un de mon entourage, une ligne dans un roman, un plan dans un film ou même une chanson. Je vois des histoires potentielles partout.  De choses que j’ai aimées, voire que j’ai détestées. Une fois, j’ai vu un film si mauvais qu’il m’a inspiré un roman.

Depuis quand écrivez-vous ? Comment êtes-vous devenu auteur ?

J’écris depuis longtemps. Et, en même temps, depuis peu. Collégien, je n’aimais pas lire, jusqu’à ce qu’on me fasse découvrir Stephen King. J’ai lu Le Fléau. Après ça, non seulement j’aimais lire, mais j’avais également envie d’écrire.

J’ai écrit pendant plusieurs années, plus ou moins, mais je manquais de discipline et de structure. J’en suis arrivé à penser qu’écrire des histoires resterait un rêve.

Puis l’écriture m’a retrouvé il y a un peu plus de trois ans. Une nuit, j’ai écrit le premier jet de Par une fraîche soirée d’Octobre d’une traite. La semaine suivante, je commençais à écrire une nouvelle histoire. Puis une autre. Et je ne me suis plus arrêté.

Je suis donc devenu auteur par défaut.

Comment écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture ?

J’écris tous les jours (ou presque), à mon bureau (le meuble, pas une pièce avec des gars en costume-cravate), sur un ordinateur. En général, je laisse le récit se développer le plus organiquement possible. J’ai une idée de base, une direction plus ou moins vague, et je pars à la découverte de l’histoire.

Je n’ai pas vraiment de rituel. J’ai un rythme. La plupart du temps, je fais deux sessions de deux à trois heures d’écriture, des fois plus, des fois moins, suivant l’inspiration et mon emploi du temps.

Qu’est-ce qui vous a conduit à écrire ce livre ?

C’est un évènement banal du quotidien qui m’a conduit à écrire Renaissance. Je ne vais pas vous dévoiler quoi exactement, pour préserver le suspense de l’histoire. Je vais plutôt vous dire comment j’ai écrit Renaissance.

J’avais la fin de l’histoire, mais j’ai choisi de la mettre de côté pour raconter celle du personnage principal, pour découvrir les personnages secondaires, pour les laisser vivre et interagir en les guidant jusqu’au moment-clé.

À l’origine, l’histoire était plus (trop) courte. Je l’ai donc beaucoup retravaillée, en m’assurant que l’ensemble se tenait.  C’était  une première pour moi et ça m’a beaucoup appris sur mon écriture.

Pour revenir à la question de base, si vous voulez savoir ce qui m’a conduit à écrire cette histoire, je vous invite à la lire, je pense que vous le comprendrez très facilement.

Avez-vous des contacts avec vos lecteurs ? Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Je suis un jeune auteur inconnu. Mes premiers lecteurs font partie de mon entourage. Leurs retours sont très importants. Même s’ils ne sont pas toujours très objectifs, ils permettent de prendre confiance.

Les premiers commentaires que j’ai eus pour Par une fraîche soirée d’Octobre ont été essentiels. Des gens que je ne connaissais pas et qui ne me connaissaient pas m’ont fait confiance et ont apprécié de me lire. C’est pour moi une source de fierté. Ça m’encourage à continuer d’écrire, et d’écrire encore mieux.

Quel est votre livre de chevet ?

Actuellement, c’est « Enfant 44 » de Tom Rob Smith, mais ça change beaucoup. Je lis beaucoup et des genres différents.

Je partage d’ailleurs mes lectures sur ma page Facebook (bit.ly/leorutraFB) pour les curieux.

Avez-vous un prochain livre en tête ?

J’ai toujours des projets d’histoires en tête. Je viens récemment de me lancer dans l’écriture d’un roman dans lequel j’essaie d’explorer un nouveau genre, un peu plus léger. Ensuite je préparerai la publication du prochain roman. Puis j’en écrirai un nouveau, avant d’en corriger un autre. Jusqu’à ce que mort s’en suive.

 

Portrait chinois

Si vous étiez un écrivain célèbre, vous seriez : 

Stephen King, parce que  c’est pour moi le maître-conteur. Peu importe de quoi parle l’histoire qu’il nous offre, il ne nous laisse d’autre choix que d’aller jusqu’au bout.

Si vous étiez le personnage d’un roman, vous seriez : 

Je vais tricher un peu parce que ce n’est pas un personnage de roman à proprement parler, mais je dirais Batman.

Si vous écriviez vos mémoires, quel en serait le titre : 

Probablement « Il est né, il a grandi, il a écrit ».

Si votre livre était adapté au cinéma, quel acteur voudriez-vous pour jouer le rôle? 

Si « Renaissance » était adapté au cinéma, je verrais bien quelque chose d’original. Filmer à la première personne, par exemple, un peu à la manière du remake de « Maniac » avec Elijah Wood.

Si je devais choisir un acteur pour interpréter le personnage principal, là, tout de suite, maintenant, je dirais Ezra Miller. J’aime l’aisance avec laquelle il interprète des personnages profonds et complexes.

Si vous organisiez un dîner exceptionnel, qui seraient vos invités idéaux ?

Stephen King, bien sûr, Bruce Wayne, Marilyn Manson, Christopher Nolan , Phil Brooks, Jared Leto, Ronda Rousey, Bret Hart, Scarlet Johansson, Seth Rogen, George Carlin et Lea Rutra.

On serait treize, c’est parfait.