Notre deuxième jour à Francort est consacré au numérique et à l’autoédition, deux sujets phare de la Foire, qui tiennent bien évidemment à cœur à Librinova ! Livres numériques et innovation : le Spot très Hot de la Foire Ces derniers temps, plusieurs acteurs de l’édition se sont félicités du fait que le « livre numérique ait atteint un palier », certains journaux (Télérama pour ne pas le citer) allant même jusqu’à titrer Livres numériques : le début de la fin, comme si le fait que le numérique et le papier cohabitent était une surprise alors qu’il s’agit du scénario que tout le monde prévoit depuis des années. Francfort tombe bien puisqu’à cette occasion des chiffres « officiels » sont publiés. Le marché du livre américain fait partie des sept marchés analysés lors de l’événement « The Markets – Global Publishing Summit » de Francfort. Selon l’Association of American Publishers, si les ventes de livres numériques ont reculé au premier trimestre de 10 %, le segment reste globalement stable avec une part de marché de 20 %. Trois raisons expliquent ce recul, toujours selon l’AAA : la baisse des ventes de liseuses au profit des tablettes et smartphones, l’absence de best-sellers et, last but not least, le choix des « Big Five » américains de remonter le prix moyen des livres numériques à 11$. Alors que les éditeurs continuent à focaliser leur attention sur le prix des livres numériques, les start-up, elles, continuent à innover. Elles ont un rôle important à jouer selon Joe Wikert, Directeur de la Stratégie d’Olive Software et intervenant de la conférence, car « contrairement aux éditeurs traditionnels, elles ne sont pas paralysées par le dilemme de l’innovation. Les gros éditeurs devraient s’intéresser de plus près aux start-ups ». Ces dernières sont d’ailleurs relativement nombreuses à avoir pris un stand dans le hot spot digital. Si Google Play affiche sa volonté de devenir un acteur incontournable du marché via un grand stand design sur lequel des tablettes Android sont à disposition, les start-ups ne sont pas en reste. On trouve des offres variées : création de livres numériques et livres enrichis (Voazoa, Flipsnacks, Pubcoder…), diffusion, solutions de vente directe (Streetlib), recommandation de livres (Squirl) ou encore solutions de e-learning (Oxagile, Learn Forward…). aaa « Ich bin ein self-publisher » Côté autoédition, nous assistons à une surprenante conférence sur le thème « Comment faire de votre livre un best-seller ? ». À l’issue de la présentation, on a bien compris qu’il s’agissait de remonter dans le top des ventes Amazon et de faire du marketing digital, mais nous préférons ne pas savoir combien l’entreprise concernée facture ses services à l’auteur… Néanmoins, la salle est remplie, preuve de l’intérêt toujours croissant pour ce sujet. Hall 3, dans la zone dédiée à l’autoédition, le stand d’Amazon occupe bien sûr une place centrale, mais de nombreux stands plus petits proposant toutes sortes de solutions aux auteurs l’entourent. Une conférence sur « la professionnalisation de l’autoédition » fait carton plein (si elle n’avait pas été en allemand, nous vous en aurions fait un compte-rendu), et un magazine dédié à l’autoédition (également en allemand !) y est même distribué. La Foire organise par ailleurs des visites et des conférences dédiées aux auteurs indépendants. Bref, on sent l’Allemagne en avance sur le sujet, d’autant plus que la « zone autoédition » n’est pas isolée mais située dans le même hall que les éditeurs « traditionnels » allemands. Après une journée bien remplie et studieuse, le programme de la soirée est beaucoup plus festif : quelques verres au Frankfurter Hof car la Foire ne s’arrête pas à 18h30 et n’est pas confinée à l’enceinte des Hall 1 à 6… Le récit demain !