Vous avez terminé d’écrire votre livre, il est lu, relu, corrigé : il est temps de penser à l’édition ! Trouver à quelle maison d’édition envoyer son manuscrit n’est pas long fleuve tranquille. Il est préférable d’éviter ces maisons d’édition qui se disent à compte d’éditeur mais qui n’en sont pas véritablement. Comment détecter les éditeurs à compte d’auteur ? Quelles sont les maisons d’édition à éviter ? Voici nos conseils pour faire votre choix en toute sérénité. Les différents types d’éditeurs Selon la Société des gens de lettres, le seul contrat d’édition à compte d’éditeur valable est celui où l’auteur ou l’autrice cède ses droits à l’éditeur. Ce dernier prend en charge l’ensemble des frais et dépenses nécessaires à la publication et à l’exploitation du livre. L’auteur ne débourse aucune somme et est même rémunéré sous forme de droits d’auteurs. De nombreuses maisons d’édition sont en fait à compte d’auteur. Dans ce cas, la maison vous demande de l’argent pour financer l’édition de votre livre et dans certains cas, vous fait signer un contrat d’édition dans lequel vous cédez les droits de votre oeuvre. Les sommes demandées sont souvent considérables et il est généralement plus intéressant d’opter pour l’auto-édition qui vous permet de mieux gérer votre budget et vous garantit de conserver les droits sur votre oeuvre. Dans le compte à demi (ou édition à compte participatif), la maison d’édition prend en charge certains frais, mais l’auteur s’engage à acheter un certain nombre d’exemplaires du livre ou à financer une partie de l’édition. A lire aussi : Auto-éditer son livre, édition à compte d’auteur ou d’éditeur ? Détecter une maison d’édition à compte d’auteur ou à demi Il y a plusieurs signaux qui permettent de savoir que vous avez affaire à une maison d’édition à compte d’auteur ou à demi. La maison d’édition fait de la publicité pour solliciter des manuscrits Prudence, un véritable éditeur à compte d’éditeur est naturellement submergé de manuscrits sans avoir besoin de publicité ! La seule exception réside dans les appels à textes qui sont souvent émis par des éditeurs pour des anthologies ou dans le cadre de concours d’écriture. Si vous croisez ce type de publicité, consultez le site internet de l’éditeur et notamment ses mentions légales ou ses conditions générales de vente afin de connaître les modalités d’édition. Et si cette rubrique n’existe pas, fuyez ! L’éditeur vous répond dans des délais très courts Le temps de l’édition traditionnelle est long, très long. Il faut compter six mois minimum pour avoir un retour du service des manuscrits. Si on vous promet (ou si vous recevez) une réponse sous quelques semaines, prudence. Même si on vous prétend le contraire, aucun comité de lecture n’a pu réellement lire le manuscrit. Et si on vous produit une lettre contenant soi-disant une synthèse de fiche de lecture, sachez que les phrases sont passe-partout et peuvent s’appliquer indifféremment à n’importe quel ouvrage. Par exemple « vous entraînez vos lecteurs dans des aventures rebondissantes et enthousiasmantes. À cela, ajoutons que votre style est beau, limpide, que vos descriptions sont fines et que vos personnages ont une épaisseur qui les rend parfaitement cohérents. » A lire aussi : Contrats d’édition, les pièges à éviter Vous recevez des relances (insistantes) de la part de l’éditeur Après vous avoir envoyé le courrier d’acceptation et la proposition de contrat, l’éditeur vous relance plusieurs fois pour vous inviter à signer votre contrat le plus rapidement possible pour ne pas perdre de temps. Dans une maison d’édition à compte d’éditeur, encore une fois, le temps est long. Si on vous demande de l’argent ou on vous oblige à acheter un certain nombre d’exemplaires, il ne s’agit pas d’un éditeur à compte d’éditeur. Le site internet de l’éditeur s’adresse d’abord aux auteurs (et non aux lecteurs) Les clients d’une maison d’édition à compte d’éditeur, comme Gallimard ou J’ai Lu, ce sont les lecteurs, ceux qui achètent les livres. Le catalogue est donc mis en avant et il y a éventuellement une page quelque part pour soumettre son manuscrit. Sur le site d’une maison à compte d’auteur, on s’adresse au client qui est l’auteur avec des mentions comme « Soumettez votre manuscrit » ou « Publiez votre livre » dès la page d’accueil, avant même le catalogue. Attention, dans le cas des plateformes d’autoédition et les prestataires de services pour les auteurs comme Librinova, l’auteur est là aussi le client. Mais tout est clairement établi, puisque le site ne se présente pas comme une « maison d’édition ». Surtout, dans ce cas, vous ne signez pas un contrat d’édition (puisque vous êtes votre propre éditeur) et vous conservez tous vos droits. Vous cherchez une véritable maison d’édition à compte d’éditeur ? Consultez la liste d’éditeurs partenaires de Librinova, garantie 100 % compte d’éditeur. Les maisons d’édition à compte d’auteur et à compte participatif La difficulté pour l’auteur débutant (ou même aguerri !) est de faire la différence entre maison d’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur. Pour vous faciliter la tâche, voici une liste (non exhaustive) des principales maisons d’éditions à compte d’auteur ou à compte participatif. L’autrice Florence Cochet tient également à jour une liste des contrats qu’elle ne signerait pas. Les Éditions Baudelaire : l’édition à compte participatif est clairement indiquée dans la FAQ de leur site. Les Éditions de l’Onde répondent sous quinze jours aux demandes de publication… Les frais s’élèvent de 1500 € à 2600 € sur le principe du compte d’auteur. Les éditions Jets d’encre accepteront de vous publier moyennant une participation d’environ 3000 €. Elles proposent aussi des services additionnels (payants). Édilivre propose un modèle assez inédit d’édition alternative. Les frais d’édition sont pris en charge gratuitement par l’éditeur, mais toutes les prestations de soutien et de promotion sont payantes (couverture, contact avec la presse, participation à des salons…). Par ailleurs, il n’y a aucun travail éditorial sur le texte (sauf à prendre des prestations payantes également). Les Éditions du Panthéon, à compte d’auteur, demandent environ 3500 € pour une publication. Les Éditions Vérone demandent quant à elles une participation de l’auteur avoisinant les 2500 €, mais le travail semble assez professionnel. Les Éditions Spinelle proposent un contrat participatif obligeant l’auteur à acquérir une trentaine d’exemplaires du livre. Les éditions Trois colonnes promettent une réponse sous trois mois et demandent une participation d’environ 2500 €. Le Sentier du livre demande une participation aux frais d’édition d’environ 1200 €. Le Lys Bleu Éditions se présente comme une maison d’édition à compte d’éditeur. Cependant, l’auteur doit participer aux frais d’édition à hauteur de 750 € ou acheter une quarantaine d’exemplaires (à 70 % du prix public). C’est donc du compte d’auteur participatif. Publibook est un éditeur à compte d’auteur, avec un forfait à partir de 450 €. Depuis mai 2022, la maison regroupe les éditeurs Société des écrivains, Mon Petit Éditeur et Connaissance des savoirs sous la bannière « Publibook – Société des écrivains ». Les Éditions Almathée proposent des contrats à compte d’auteur (comptez de 2000 à 4000 € pour publier votre livre), en revanche vous ne cédez pas vos droits d’exploitation. Les Éditions Royalys contraignent l’auteur à acheter au minimum 50 exemplaires de son livre à 67% du prix public. Les Éditions Persée indiquent aussi la réception de l’avis du comité de lecture sous un mois. La participation de l’auteur est comprise entre 2500€ et 4500 € et vous conservez vos droits d’exploitation. Les Éditions Maïa organisent une campagne de précommande avant publication du livre. Le montant récolté à l’issue de cette campagne conditionne la suite du projet : la maison peut décider d’annuler le contrat, ou attendre de l’auteur qu’il paye pour éditer son livre. Les Éditions Hello proposent un contrat participatif qui exige l’achat d’un certain nombre d’exemplaires. Il ne s’agit donc pas d’un contrat d’édition. Notez que les Éditions Sydney Laurent, un éditeur à compte participatif bien connu, ont été mises en liquidation judiciaire en mars 2023. Enfin, la maison d’édition L’Harmattan propose de véritables contrats d’édition à compte d’éditeur, mais les droits ne sont versés qu’à partir du 501e ouvrage vendu. Vous hésitez sur le contrat d’édition qu’on vous a envoyé ? Vous voulez être conseillé sur votre manuscrit et avoir de l’aide pour trouver un éditeur ? Librinova propose à ses auteurs d’accéder aux services d’un agent littéraire grâce au programme « Agent littéraire », accessible sous certaines conditions Pour aller plus loin : Tout savoir sur les droits d’auteur Les meilleures maisons d’édition françaises en 2022 pour les primo-romanciers Comment envoyer un manuscrit à un éditeur ?