Son nouveau roman La Nouvelle Béatrice vient de paraître. Publié une première fois aux éditions Illador, c’est chez Librinova que Catherine Choupin a décidé d’en publier la version numérique. Et ce n’est pas le premier roman d’amour de cette auteure en série : L’amour à distance, L’homme qui aimait une statue du cimetière Montparnasse, Amour, bancs et voitures, L’amour à retardement d’Olivier Ameisen et Les romans d’amour sont dangereux ont tous remporté un franc succès depuis leur publication. Qu’est-ce qui inspire tant Catherine Choupin ? Elle a accepté de répondre à nos questions… Quel mot vous définit le mieux ? Passionnée. C’est en tout cas ce que l’on me dit souvent. Cela explique sans doute ma prédilection pour les romans sentimentaux. Quelles sont vos sources d’inspiration ? Ma vie avec ses rêves et ses frustrations, mes lectures. Dans Les Romans d’amour sont dangereux, j’éclaire bien ce mécanisme de compensation de l’écriture. J’explique, par exemple, que L’amour à retardement d’Olivier Ameisen est né de la révolte et de la tristesse que la mort prématurée d’Olivier Ameisen a provoquées chez moi. Mes lectures m’inspirent aussi : l’idée du roman qui rend amoureux se trouve dans l’épisode de Paolo et Francesca de La Divine Comédie de Dante (14e siècle) et dans Le Roman bourgeois de Furetière (17e siècle). J’ai voulu le traiter sur le mode comique. Depuis quand écrivez-vous ? Comment êtes-vous devenue auteure ? J’écris depuis l’âge de onze ans : un plagiat du Club des cinq puis une sorte de journal dans lequel je mettais des idées d’histoires ou des réflexions littéraires, philosophiques et psychologiques. J’ai publié grâce à deux rencontres : Claire Garnier des Editions Illador et surtout Laure Prételat, des éditions Librinova. C’est en parlant à Coralie Landes, une ancienne élève (1996), de mon premier roman et de ma difficulté à publier les suivants, qu’elle m’a parlé de Laure et de Librinova, qui allait bientôt naître. Comment écrivez-vous ? Avez-vous un rituel d’écriture ? J’écris dès le réveil une fois que j’ai pris une tasse de thé et une… madeleine, et cela peut durer de nombreuses heures. Je recommence le soir. J’essaie d’écrire quand je suis libre de tout engagement et que je suis seule car je ne vois pas le temps passer et j’oublie complètement le monde extérieur. J’écris dans ma cuisine car elle est grande, ensoleillée, et j’y ai mis (à côté de la table pour les repas) une très grande table-bureau avec un fauteuil très confortable, élément indispensable à la création ! Qu’est-ce qui vous a conduit à écrire ce livre ? Quand j’ai écrit Les Romans d’amour sont dangereux, j’avais surtout envie de m’amuser en mettant en scène un anti-héros maladroit et aveugle. J’ai remarqué que ce que mes lecteurs apprécient le plus, c’est l’humour, au contraire des références culturelles, qui suscitent des avis divergents. J’ai donc décidé de forcer le trait humoristique, comme dans Amour, Bancs et Voitures. Je l’ai écrit pour une deuxième raison : je voulais donner envie de lire le roman L’Homme qui aimait une statue du cimetière du Montparnasse. Beaucoup de ceux qui l’ont lu me disent que c’est leur livre préféré, mais bizarrement le livre se vend mal, sans doute à cause du mot « cimetière » qui fait peur. J’ai donc voulu entraîner le lecteur dans un cimetière sans le prévenir et lui montrer qu’on pouvait s’y amuser ! Avez-vous des contacts avec vos lecteurs. Qu’est-ce que cela vous apporte ? J’ai des contacts avec certains de mes lecteurs par le biais de facebook et des avis d’Amazon ou d’autres sites. Quand les avis sont positifs, cela me fait plaisir et cela m’encourage à continuer à écrire. Quand ils sont négatifs, je suis d’abord peinée, puis je tiens compte des remarques. J’ai ainsi corrigé tous mes livres en réduisant le plus possible les points d’exclamation ou les parenthèses, qui étaient trop nombreux. Je mets aussi moins de références culturelles, puisque cela ne plaît pas à tout le monde. Les notes en fin de livre me permettent d’être plus allusive. Cependant j’ai parfois des critiques injustifiées et surprenantes, comme ce professeur qui me reproche de mettre des imparfaits du subjonctif ! Quel est votre livre de chevet ? Mon livre de chevet varie chaque semaine. Mon auteur préféré est Stefan Zweig. La lecture de La Lettre d’une inconnue a été un grand moment de ma vie ! J’écris comme lui des ouvrages qui se situent entre la longue nouvelle et le petit roman. Avez-vous un prochain livre (projet d’écriture) en tête ? J’ai toujours beaucoup de projets en tête. Je ne peux dire auquel je vais m’attaquer en premier. En général, ça me prend sans prévenir. J’ai en vue d’autres romans sentimentaux, un thriller humoristique, un récit fantastique. Portrait Chinois Si vous étiez un écrivain célèbre, vous seriez : Jane Austen Si vous étiez un personnage de roman, vous seriez : Scarlett O’Hara Si vous écriviez vos mémoires, quel en serait le titre ? A la Recherche du grand amour Si votre livre était adapté au cinéma, quel acteur voudriez-vous pour jouer le rôle ? Colin Firth ou Liam Neeson ! S’ils sont indisponibles, Clint Eastwood, mais il faudrait se dépêcher car il ne rajeunit pas ! Si vous organisiez un dîner exceptionnel, qui seraient vos invités idéaux ? Je n’organise jamais de dîner et je préfère les tête-à-tête avec l’homme que j’aime. Mais si j’en organisais un, j’inviterais mes éditrices de Librinova : elles ont changé ma vie ! Il y aurait ensuite Woody Allen, Philippe Bouvard, Philippe Geluck, Gaspard Proust : les personnes qui nous font rire et sourire nous aident à vivre. Et puis aussi les acteurs nommés plus haut. J’aimerais bien aussi faire la connaissance de James Ivory, dont j’adore les films raffinés. Cela fait beaucoup d’hommes : j’ajoute une femme pour équilibrer, l’actrice Emma Thompson. POUR ALLER PLUS LOIN : Les meilleures maisons d’édition françaises en 2022 pour les auteurs auto-édités Les idées reçues sur l’autoédition ? Quels sont les critères de sélection des éditeurs ?