De nombreux romans sont inspirés d’histoires vraies où il est parfois difficile de démêler le faux du vrai. Le témoignage, souvent classé dans les rayons des biographies ou des mémoires, est un type de non-fiction très particulier. Comme son nom l’indique, il témoigne d’un fait divers, d’une histoire, d’un traumatisme… ou d’une belle expérience. Voici les 20 livres de témoignages les plus marquants à avoir lu au moins une fois. En quelques titres:Vendues ! De Zana MuhsenMoi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, de Kai Hermann et Horst RieckJe voulais juste que ça s’arrête, de Jacqueline SauvageJamais sans ma fille, de Betty MahmoodyLe dernier souffle, de Claude GrangeMarion, 13 ans pour toujours, de Nora FraisseVous n’aurez pas ma haine, d’Antoine LeirisAdieu Birkenau : une survivante d’Auschwitz, de Ginette KolinkaSi c’est un homme, de Primo LeviLe lambeau, de Philippe LançonJournal, d’Anne FrankUne minute et quarante-neuf secondes, de RissT’inquiète pas, maman, ça va aller, d’Hélène de FougerollesBrûlée vive, de SouadChère mamie au pays du confinement, de Virginie GrimaldiLe scaphandre et le papillon, de Jean-Dominique Bauby3096 jours, de Natascha KampuschLe quai de Ouistreham, de Florence AubenasAlors voilà – Les 1001 vies des urgences, de Baptiste BeaulieuUne larme m’a sauvée, d’Angèle LiebyVendues ! De Zana Muhsen En 1980, Nadia et Zena, deux petites Anglaises d’une quinzaine d’années, rejoignent leur père au Yémen pour les vacances. Là, elles seront mariées de force, vendues pour une dizaine de milliers de francs à un mari violent. Nadia se résigne, mais Zana résiste. Ce récit prenant raconte l’enfer vécu par les deux jeunes filles pendant près de huit ans. Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, de Kai Hermann et Horst Rieck Ce témoignage très connu écrit en 1978 est une biographie écrite par deux journalistes, après avoir rencontré la jeune Christiane à la sortie d’un tribunal. Le récit mêle les témoignages de Christiane et ceux de son entourage : sa mère, les travailleurs sociaux, le pasteur. Traduit en 18 langues, il s’est vendu à 5 millions d’exemplaires. Je voulais juste que ça s’arrête, de Jacqueline Sauvage Mariée à 17 ans, Jacqueline croyait à l’amour. Mais son foyer se transforme en enfer : son mari la frappe, elle et leurs enfants, et tyrannise la famille. Jacqueline tient 47 ans. Mais un jour, à bout, elle exécute son bourreau de trois coups de fusils. En 2016, elle sera graciée par François Hollande et devient le symbole des femmes prises au piège de la violence conjugale. Un témoignage bouleversant et glaçant. À lire aussi : Écrire un témoignage, une autobiographie pour se raconter : comment faire ? Jamais sans ma fille, de Betty Mahmoody En 1984, Betty quitte les États-Unis pour l’Iran avec son mari d’origine iranienne et sa fille. Une fois là-bas, son mari se transforme en geôlier fanatique. Ce témoignage raconte les deux années pendant lesquelles Betty va lutter pour rentrer aux USA avec sa fille, entre humiliations, séquestrations et violences physiques ou morales. Le dernier souffle, de Claude Grange Médecin de campagne, Claude Grange visite un jour un service de soins palliatifs où il entend rire, contre toute attente. En 1999, il crée à son tour une unité semblable et évoque dans ce récit les parcours de ceux qui le fréquentent : les malades en fin de vie, mais aussi les familles et les soignants. Un trésor d’humanité plein d’humilité et de tendresse. Marion, 13 ans pour toujours, de Nora Fraisse Le 13 février 2013, Marion, 13 ans, se pend dans sa chambre avec un foulard, victime de harcèlement au collège. Sa mère a écrit ce témoignage bouleversant pour lui rendre hommage, mais aussi pour dénoncer les manquements de l’administration et les agissements de ses bourreaux à peine plus âgés que Marion. Ce récit a déjà dix ans et on a l’impression que rien n’a changé… À lire aussi : Pourquoi écrire un témoignage engagé et l’auto-éditer ? Vous n’aurez pas ma haine, d’Antoine Leiris 13 novembre 2015, Antoine perd sa femme Hélène au Bataclan et reste seul, démuni, avec son fils de 17 mois. Publiée au lendemain des attentats, cette longue lettre raconte comment la vie continue, malgré l’absence, malgré la colère, malgré tout. La seule chose qu’Antoine ne veut pas offrir aux terroristes, c’est justement sa haine. Un récit tout en émotions, à la fois tendre et poétique, plein d’espoir et d’amour. Adieu Birkenau : une survivante d’Auschwitz, de Ginette Kolinka À 19 ans, Ginette est déportée à Auschwitz-Birkenau, mais elle n’en a jamais parlé avant ses 70 ans. Les souvenirs rejaillissent, aussi vifs qu’au premier jour. Il s’agit d’une bande dessinée qui raconte le récit de son expérience, de ses rencontres, mais aussi de son voyage de retour sur les lieux de son enfer à Birkenau, à 95 ans. Un livre plein de pudeur et de simplicité. Si c’est un homme, de Primo Levi Paru en 1947, ce récit autobiographique de l’italien Primo Levi raconte son expérience à Auchwitz entre 1944 et 1945. Il évoque l’organisation pour la survie des prisonniers, la déshumanisation, la violence et la mort omniprésente. Le témoignage est émaillé de nombreuses citations de La Divine Comédie de Dante et est considéré comme l’un des meilleurs témoignages sur la Shoah. Le lambeau, de Philippe Lançon Présent dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, Philippe Lançon survit à l’attentat qui a tué ses amis et collègues. Ce témoignage marquant ne cherche pas à expliquer ni à décrire ce qui s’est passé, mais plutôt à raconter comment une existence bascule en un clin d’oeil. Prix Femina et du meilleur livre de l’année du magazine Lire en 2018, ce récit est celui d’une reconstruction lente, mais lumineuse. Journal, d’Anne Frank Souvent étudié au collège, ce journal est emblématique de l’histoire des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Anne Frank tient son journal intime comme n’importe quelle adolescente. Mais Anne est juive, allemande et vit en 1942 à Amsterdam. Son témoignage émouvant évoque la vie quotidienne d’une famille juive sous le joug nazi. À lire aussi : Pourquoi et comment écrire un journal intime ? Une minute et quarante-neuf secondes, de Riss Comment revenir à une vie normale après les attentats de Charlie Hebdo quand on est dessinateur et membre de l’équipe ? Riss raconte dans ce témoignage le difficile travail de deuil et de reconstruction, le syndrome du rescapé et la révolte compréhensible contre un acte qui ne l’est pas du tout. Au fil du récit, Riss rend aussi hommages à ceux qui ont été assassinés. T’inquiète pas, maman, ça va aller, d’Hélène de Fougerolles L’actrice témoigne dans ce livre de son parcours de maman confrontée à la différence de sa fille. Elle a mis dix ans à l’accepter, confrontée au déni et à sa propre mauvaise foi. Puis commence ensuite le combat contre l’administration, les instances médicales et l’incompréhension générale. Un récit poignant sur notre société et sa manière de traiter le handicap psychique. Brûlée vive, de Souad Née en Cisjordanie, Souad a grandi dans un milieu où les filles ne comptent pas. À 17 ans, elle doit mourir, parce qu’elle a parlé à un garçon… Son père entend laver ainsi l’honneur familial en exhibant son cadavre, comme 10 000 filles victimes chaque année de cette incompréhensible coutume sociale du Moyen-Orient. Chère mamie au pays du confinement, de Virginie Grimaldi Mars 2020 : la France est confinée pour se protéger de la Covid-19. Pour conjurer l’angoisse, l’autrice de romans feel good Virginie Grimaldi prend la plume et entreprend d’écrire chaque jour à ses grands-parents. Un livre drôle (a posteriori !) et émouvant comme un témoignage sur une période compliquée. Le scaphandre et le papillon, de Jean-Dominique Bauby Après un AVC, Jean-Dominique Bauby devient lourdement handicapé à 43 ans : seule sa paupière gauche fonctionne encore et lui sert d’unique moyen de communiquer. C’est grâce à cela qu’il va rédiger ce témoignage poignant et partager son quotidien d’homme emmuré dans son propre corps, avec ses rêves, ses désillusions et aussi ses espoirs. 3096 jours, de Natascha Kampusch Le 2 mars 1998, Natascha, 10 ans, est enlevée sur le chemin de l’école par Wolfgang Priklopil, ingénieur en électricité. Séquestrée dans une pièce de 5 m² pendant dix ans ou 3096 jours, elle raconte dans ce témoignage sa captivité et la façon dont son kidnappeur l’a transformée en esclave domestique. Elle ne réussira à s’enfuir qu’en 2006. À lire aussi : Pourquoi écrire un témoignage ? Daphnée Gagnage explique les vertus thérapeutiques de l’écriture. Le quai de Ouistreham, de Florence Aubenas En 2009, Florence Aubenas, s’inscrit à Pôle Emploi sans préciser qu’elle est journaliste. On lui propose de devenir agent de propreté. Elle plonge dans le monde de la précarité, où on ne trouve plus un travail, mais « des heures ». Son témoignage sur la vie des travailleuses pauvres montre le quotidien de la France qui souffre. Alors voilà – Les 1001 vies des urgences, de Baptiste Beaulieu Loin des univers romantisés des séries hospitalières, ce témoignage sur la vie d’un jeune interne montre le quotidien des urgences, des soins palliatifs et des autres services d’un hôpital. Baptiste Beaulieu décrit les patients, mais aussi les chefs, les infirmières, les internes, les familles… Un récit plein d’humour, de légèreté et de tendresse. Une larme m’a sauvée, d’Angèle Lieby Atteinte d’une maladie étrange, Angèle est plongée dans un coma thérapeutique. Elle entend tout, sent tout, mais ne peut réagir et faire comprendre au monde qui l’entoure qu’elle est bien là. Elle raconte dans ce récit poignant son combat pour réapprendre à vivre. Et pour encore plus d’émotions et d’authenticité, retrouvez d’autres témoignages écrits par des auteurs Librinova dans notre librairie ! Pour aller plus loin : Écrire des mémoires de famille : conseils pour réussir son projet Prête plume, écrivain public, biographe : à quoi servent-ils et combien ça coûte ? Comment écrire une autofiction ?