Vous avez écrit un texte palpitant. Mais avant de le proposer à vos lecteurs, vous devez vous assurer que la forme est aussi réussie que le fond : c’est l’étape des corrections ! Syntaxe, grammaire, orthographe… Vous allez passer au crible votre manuscrit, sans oublier cet aspect essentiel au confort de lecture : une présentation respectant les règles typographiques en vigueur. Dans cet article, découvrez tous nos conseils sur la ponctuation et l’utilisation des espaces. Comment bien utiliser la ponctuation ? Contraignante pour certains auteurs, la ponctuation joue pourtant un rôle capital dans la qualité de vos textes. Elle leur assure structure, clarté et lisibilité, pour le plus grand plaisir de vos lecteurs. En apprenant à bien positionner les signes de ponctuation, vous améliorez votre prose. Ces petits signes, qui semblent anodins, ont également une réelle utilité pour affirmer votre style. Ils apportent des silences, des respirations et un rythme singulier à vos phrases. À condition de bien les choisir. Quels sont les principaux signes de ponctuation ? La typographie existe depuis la naissance de l’imprimerie, à l’époque de Gutenberg. Elle regroupe toutes les règles à utiliser pour bien composer un texte avant l’impression : polices de caractère, mise en page, majuscules, espaces, ponctuation et abréviations. Commençons par rappeler les règles essentielles : Le point termine une phrase. Il est suivi par une espace sécable, ainsi qu’une majuscule pour débuter la phrase suivante. Le point d’exclamation se place en fin de phrase exclamative ou d’interjection. Le point d’interrogation clôt une question. Les deux-points précédent une explication. Les points de suspension marquent une suppression, une interruption ou un sous-entendu. Le tiret cadratin, placé en début de ligne, précède la réplique d’un dialogue. Le tiret moyen ou demi-cadratin est utilisé devant chaque élément d’une énumération ou pour introduire une incise. Dans certaines listes à puces, le point-virgule suit chaque élément, sauf le dernier qui se termine par un point final. Il est temps, maintenant, de nous pencher sur ce petit signe incontournable : la virgule. Comment bien placer une virgule ? À l’origine, la virgule avait pour rôle d’insérer une respiration dans la phrase. Elle peut avoir plusieurs fonctions : Elle se substitue à une conjonction de coordination – mais, ou, et, donc, or, ni, car. Elle sépare les mots mis en répétition. Elle s’emploie entre les termes d’une énumération, sauf pour le dernier qui est précédé d’une conjonction de coordination (par exemple : “et”). Elle encadre les éléments mis en exergue. Elle isole les propositions explicatives et relatives. Suivie d’une espace, elle précède l’abréviation « » − « et cætera » (et tout le reste). S’il n’y a pas de précisions mises en exergue, la virgule ne doit pas être placée entre le sujet et le verbe ou entre le verbe et son complément. Exemples : Une fille frappa, frappa contre la porte close. La jeune fille, incapable de dompter sa colère, frappa, frappa, pendant de longues minutes, contre la porte close. En pratique, de nos jours, les règles de ponctuation se sont assouplies. Il est donc possible de faire quelques entorses à la présentation traditionnelle afin d’affirmer votre style et vos choix syntaxiques. Prenons, par exemple, la phrase suivante : Au cours de ce pique-nique, j’ai mangé du rôti, du pâté, du fromage, et bu un peu de vin. Si les trois premières virgules sont autorisées – elles remplacent une conjonction –, la quatrième ne se justifie pas, car il y a redondance avec le mot « et ». Cependant, si nous retirons cette dernière virgule, la phrase paraît moins claire, moins construite. Pour son rôle dans le tempo, ce signe de ponctuation pourrait être qualifié de virgule rythmique. Comment utiliser le point-virgule ? À l’heure actuelle, avec l’usage de l’écriture digitale, le point-virgule tend à disparaître au profit des phrases courtes, terminées par un simple point. Dans les manuscrits, il garde ses usages traditionnels : servir de séparateur dans une phrase un peu longue ou une énumération ; séparer des propositions indépendantes qui ont une signification liée ; remplacer la virgule dans certains cas particuliers qui prêtent à confusion, par exemple après un nombre à virgule ; se placer entre les prémisses d’un syllogisme. Le point-virgule est toujours suivi d’une espace insécable puis d’une lettre minuscule. À lire aussi : Les fautes les plus courantes : comment les corriger ? Comment utiliser les espaces sécables et les espaces insécables ? En typographie, le mot « espace » s’emploie au féminin. Appelé aussi un « blanc », il désigne un intervalle vide entre deux mots ou deux éléments. Ce signe invisible mais essentiel peut prendre différentes formes : espace sécable ou insécable, espace normale ou fine. Espace sécable ou insécable : laquelle choisir ? Les règles en usage varient selon les pays concernés et les logiciels utilisés. En France, les signes de ponctuation doubles doivent être précédés d’une espace fine insécable et suivis d’une espace normale sécable. Pour cette dernière, un simple appui sur la barre d’espace du clavier est suffisant. Plus petite que l’espace normale, l’espace fine rend la lecture plus agréable. Insécable, elle permet que le signe de ponctuation reste associé au texte qui le précède, sans risque de retour à la ligne intempestif. Certains logiciels de traitement de texte récents, comme Word ou LibreOffice, ajoutent automatiquement une espace insécable devant le point-virgule, les deux-points, le point d’interrogation et le point d’exclamation. Pour cela, pensez à régler le paramétrage sur Français (France). Vous pouvez également utiliser les options d’autocorrection pendant la frappe pour instaurer cet ajout automatique. Espace insécable : où les utiliser ? L’espace insécable permet de lier les deux éléments en un seul bloc, qui ne sera pas scindé lors d’un passage à la ligne. Elle a plusieurs utilisations : Elle est présente avant les signes de ponctuation doubles qui terminent une phrase, c’est-à-dire le point d’interrogation et le point d’exclamation. Elle précède les deux-points et le point-virgule, afin qu’ils ne se retrouvent pas isolés en début de ligne. Elle est présente à l’intérieur des « guillemets français à double chevron ». Elle suit le tiret cadratin avant la réplique d’un dialogue. Elle se trouve à l’intérieur des incises, aux côtés des tirets demi-cadratins. Elle se place entre les chiffres et leurs unités de mesure (48_€), ainsi que pour séparer les classes de chiffres dans les grands nombres (2_356_100). Elle lie les termes qui ne peuvent être séparés comme le nom d’un roi (Louis_XIV), un nom associé à la date correspondante (Paris_2024), un numéro de page (page_327 ou p._327), un horaire (14_h_30), un code postal et la ville associée (59000_Lille). Cette liste n’est pas exhaustive. En cas de doute, nous vous conseillons de consulter un guide de référence. L’un des plus connus est le Lexique des règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale. À lire aussi : Comment écrire un dialogue ou une citation ? Les règles typographiques Vous avez besoin d’aide pour améliorer votre manuscrit ? Librinova vous accompagne dans la mise en forme et la correction de votre texte. Je choisis ma formule ! Pour aller plus loin : Publier votre livre avec Librinova : la check-list indispensable Corriger un livre : quels sont les meilleurs correcteurs orthographiques et comment les utiliser Comment améliorer son style à l’écrit : nos 8 conseils