Les outils pour créer une vraie communauté de lecteurs par Tina Muir autrice

Les outils pour créer une vraie communauté de lecteurs par Tina Muir autrice
05/02/2021
Conseils pour vendre son livre
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Je me présente, je suis Tina Muir, autrice de romances aux éditions BMR et auto-publiée chez Librinova. Je dois beaucoup à Librinova qui m’a permis d’obtenir en 2020 un contrat d’édition chez Hachette. C’est pourquoi, quand Anaïs m’a sollicitée pour un petit article, j’ai répondu présente ! Aujourd’hui, je vais vous donner quelques pistes pour faire votre communication et constituer une communauté de lecteurs. Bien entendu, chacun aborde sa promotion comme il l’entend, il s’agit donc d’un avis subjectif.

    En quelques titres:

  1. Les réseaux sociaux
  2. Utiliser des logiciels professionnels
  3. Se créer une identité graphique
  4. Continuer le travail de promotion !

Les réseaux sociaux

Dans le domaine où j’écris, la romance, le lien avec les lectrices/lecteurs est primordial. Il s’agit d’ une écriture de cœur à cœur qui implique une notion de partage. J’ai intégré les réseaux sociaux il y a 2 ans, à peu près à la même date où je m’auto-publiais chez Librinova. J’ai commencé par Facebook fin 2018 avant de suivre les conseils avisés de Librinova et de me lancer sur Instagram en 2020. Il existe des tutoriels sur internet mais un réseau social est comme un logiciel. Plus on le pratique, plus on le maîtrise.

Je suis aidée dans ma promotion d’autrice par le fait que la communication est mon métier de base. C’est pourquoi je n’ignore pas le temps et l’investissement nécessaires pour offrir, sur la durée, un présentiel sur les réseaux sociaux.

Sur Facebook et Instagram, je prépare mes posts à l’avance et les planifie via Creator studio. Ainsi, je ne laisse pas mes lectrices sans contenu et cela me donne un peu de marge de manœuvre pour les jours où je ne peux pas me connecter. Je double le post en Story pour montrer que je suis là. Je n’oublie pas de liker et/ou laisser un petit mot de-ci- de-là à mes abonnées.

Facebook et Instagram sont des outils de promotion intéressants et complémentaires. Il y en a d’autres : You Tube, Twitter, TikTok qui est en train de monter en flèche… Tout dépend de votre public cible. Attention cependant à ne pas trop multiplier les médias car il faut fournir quotidiennement du contenu. Un compte qui ne vit pas renvoie, en termes de communication, une mauvaise image. L’enjeu est de trouver l’équilibre entre temps de promotion et temps d’écriture. C’est pourquoi je conseille de choisir un ou deux supports médias avec lequel on est le plus à l’aise, et de s’y tenir.

Utiliser des logiciels professionnels

Si vous n’êtes pas familier de la PAO, et que vous ne souhaitez pas investir dans un logiciel pro, vous pouvez passer par le site Canva. Il propose un logiciel graphique très didactique et facile d’accès. Il est gratuit tant que vous restez sur du basique. Le rendu est très acceptable. Mais attention, les fichiers sont « domiciliés » sur Canva. Vous n’avez pas la même liberté qu’avec un logiciel en propre.

Personnellement, je créée mes post avec un logiciel de PAO professionnel, Indesign. Je surveille les banques d’images gratuites pour trouver de belles photos qui illustreront mon propos (toujours mettre le copyright, même si c’est gratuit). Mon objectif est d’offrir un contenu original qui sera la vitrine de mes romans. Cette exigence de qualité est essentielle pour moi car mes lectrices savent ainsi qu’elles la retrouveront dans leur lecture.

Veillez à vous renseigner au préalable sur les formats spécifiques à chaque réseau social pour élaborer votre maquette.

 

Un exemple de post Facebook

 

Un exemple de post Instagram

Les dimensions ne sont pas les mêmes.

Se créer une identité graphique

3 choses :

  • Si vous ne voulez pas publier sous votre vrai nom, trouvez un pseudo avec lequel vous avez une histoire et vous vous sentez à l’aise,
  • Associez ce pseudo à un logo pour gagner en visibilité,
  • Essayer de vous constituer une charte graphique à laquelle vous vous tiendrez (tonalité, mise en page, typo). Il faut qu’on puisse vous distinguer, vous identifier facilement.

L’identité graphique est importante mais elle ne doit pas non plus se substituer au relationnel. C’est votre propre personnalité qui importe à vos lectrices/lecteurs. Ils ont envie et besoin de vous connaître. C’est pourquoi j’essaie d’être aussi réactive que possible, je ne laisse jamais une lectrice/lecteur sans réponses. Je mets en valeur celles/ceux qui ont posté ou relayé un avis sur mes romans. J’échange avec elles/eux, réagis aux Story qui me mentionnent. Je propose des Services Presse et à l’occasion, des exemplaires papier pour des concours. Si je refuse un partenariat, j’argumente. Ce sont chaque fois de nouveaux échanges et souvent de belles rencontres.

Il ne faut pas se forcer pour faire sa promotion, ce doit être naturel, on doit avoir envie de le faire, car cela demande beaucoup d’énergie et de temps. On parle de 2h minimum par jour. C’est d’autant plus vrai qu’une fois publiée, il faut mettre les bouchées doubles…

Continuer le travail de promotion !

Avec deux romances aux éditions Hachette BMR, il est dans mon intérêt de prouver ma motivation et montrer à mon éditrice que je ne me repose pas sur mes lauriers. Ce n’est pas parce que vous entrez dans une maison d’édition, quelle que soit sa taille, que ce sera tapis rouge ! Bien sûr, vous serez plus aidé(e) que lorsque vous étiez auto-édité(e). La maison d’édition prend en charge la relecture, le graphiste, l’impression. Elle dispose de réseaux de communication d’envergure. Sans parler de l’accompagnement capital de l’éditrice/éditeur. Il n’empêche. Vous allez devoir vous démener. Relayer systématiquement et rapidement la communication de la maison d’édition, rebondir dessus avec vos propres posts et bien sûr faire face à une masse croissante de messages de lectrices. Sans parler des salons et des séances de dédicaces…

Bref. Faire sa promotion passe par des outils médias, mais c’est avant tout un investissement personnel. Un travail de longue haleine qui paie à la seconde où une lectrice vous écrit à quel point votre roman l’a transportée.

Tina Muir