Portrait de Vincent Delareux, auteur auto-édité obsédé par ses histoires

Portrait de Vincent Delareux, auteur auto-édité obsédé par ses histoires
22/04/2021
Communauté librinova

Du haut de ses 24 ans, Vincent Delareux a déjà une carrière littéraire bien remplie. Adolescent il s’est fixé l’objectif d’écrire, coûte que coûte. Porté par ses études de lettres, il a tenu un blog littéraire avant de se lancer dans l’écriture de son premier roman, Les Corps étrangers. Déterminé à s’épanouir dans l’écriture, il enchaîne avec l’écriture de son deuxième roman Le Cas Victor Sommer. Lassé d’attendre un retour positif d’un éditeur, il décide de l’auto-éditer en juillet 2020. Dans l’équipe de Librinova, le coup de cœur avec ce texte est immédiat et il remporte le Prix des étoiles 2020. Rencontre avec un auteur passionné, qui n’a pas écrit son dernier mot :

 

Comment êtes-vous devenu auteur et depuis quand écrivez-vous ?
J’ai commencé à écrire par nécessité. Il me fallait une voix pour exprimer ce que j’avais sur le cœur. Or, quelle meilleure voix que l’écriture ? On peut très bien se faire entendre en écrivant, pourvu que la plume sache crier. La rédaction de mon premier roman a débuté en 2017. J’avais alors 20 ans. Je parlais d’homosexualité, du rejet qui en découle très (trop) souvent… Et puis je me suis attaqué en 2019 au Cas Victor Sommer, qui me semble beaucoup plus mature et abouti.

Quel mot vous définit le mieux ?
« Obsessionnel », sans aucun doute… et à mon grand dam !

Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Tout d’abord, la vie de tous les jours. Dans chaque banalité du quotidien réside une idée, l’amorce d’un roman, d’une histoire trépidante… à condition d’avoir de l’imagination ! Puis il y a mes lectures. J’ai des auteurs favoris, bien sûr. Amélie Nothomb occupe une bonne place sur ce podium. Dans chacun de ses ouvrages, il est question de conflit. J’admire sa façon de traiter ce sujet. J’ai par ailleurs le grand honneur de la compter parmi mes lectrices, car elle a lu mon roman Le Cas Victor Sommer et l’a aimé. Cette femme est une mine de culture et d’esprit. Elle me fascine.

Quand et comment vous est venue l’idée d’écrire votre livre Le Cas Victor Sommer ?

Les auteurs de romans psychologiques bâtissent forcément leurs histoires sur une part de leur vécu. La psychanalyse que j’ai entamée il y a 2 ans a largement contribué à l’écriture du Cas Victor Sommer. Ce récit présente un narrateur angoissé, pétri de doutes existentiels, au seuil de la folie. On ne peut pas écrire sur ces choses-là sans en avoir fait l’expérience au préalable. De la même façon, si je ne m’intéresse qu’aux familles dysfonctionnelles, ce n’est pas sans raison.

 

 

Pourquoi avoir choisi de l’auto-éditer ?

Comme la plupart des auteurs, j’ai soumis mon manuscrit à un grand nombre de maisons d’édition. Les lettres de refus se sont succédées. Certaines étaient des lettres types, d’autres pas. J’ai reçu de beaux encouragements de la part d’éditeurs, qui refusaient toutefois mon texte.

Je me suis ensuite tourné vers l’auto-édition en me disant que cette voie pouvait être un tremplin. Et visiblement, je ne me suis pas trompé !
J’avais déjà entendu parler de Librinova par une auteure qui s’était auto-éditée via ce site. Puis en comparant les différentes plateformes d’auto-édition, c’est Librinova qui m’a paru la plus intéressante, notamment avec son Programme Agent littéraire et son Prix des étoiles. Il n’empêche qu’en m’inscrivant, j’étais à des lieues de croire que je remporterais ce prix !

 

Avez-vous un prochain livre ou projet en tête ?
Pas seulement en tête, car déjà sur papier (ou plutôt sur disque dur) ! La suite du Cas Victor Sommer, pour tout vous dire. Ou plutôt, l’avant, car ce roman retracera la vie de la mère de Victor. Je vous promets d’ores et déjà beaucoup d’action et de tension psychologique !

En parallèle, je construis l’intrigue de mon quatrième roman. Mais pour l’heure, j’en garde le secret.

 

Portrait chinois

Si vous étiez un écrivain célèbre, vous seriez :
Un hybride : mi-Agatha Christie, mi-Amélie Nothomb !

Si vous étiez le personnage d’un roman, vous seriez :
Meursault, dans L’Étranger d’Albert Camus.

Si vous écriviez vos mémoires, le titre en serait :

Difficile de répondre à cette question à 24 ans ! On en reparle plutôt vers 2060 ?

Si vos livres étaient adaptés au cinéma, quel acteur voudriez-vous pour jouer le rôle de vos personnages ?

Tom Hanks pour jouer Victor Sommer, Audrey Tautou dans le rôle d’Eugénie (la « petite-amie » de Victor) et Josiane Balasko pour la mère despotique (ne me demandez pas pourquoi : je ne sais pas !).

Si vous organisiez un dîner exceptionnel, qui seraient vos invités idéaux ?

Amélie Nothomb, Brigitte Fontaine, Michel Houellebecq et Jésus-Christ, histoire de ne pas s’ennuyer !