Dans ce récit poignant et très vivant, Albert Laumonier retrace la trajectoire qui fut la sienne : celle d’un jeune paysan de la Vienne, soudain plongé dans la Grande Histoire, celle de la 2nde Guerre Mondiale.
Tout d’abord témoignage intéressant de la France rurale des années 20, ces mémoires font ensuite découvrir des anecdotes de la vie d’un jeune militaire qui se retrouve prisonnier de guerre.
Engagé sur la Ligne Maginot, Albert Laumonier est fait prisonnier dès 1940. Il passera cinq années en captivité, dont près de trois dans le stalag 369 à Kobierzyn (Pologne), un camp destiné aux prisonniers réfractaires.
À travers les valeurs de solidarité, de fraternité et d’entraide qu’il décrit au sein des camps de prisonniers de guerre, il apporte un éclairage sur notre condition d’homme : à la fois fragile et capable du meilleur dans les pires moments.
A près de 75 ans, Albert Laumonier (1918-2017) commença à rédiger ses mémoires, marquées avant tout par son expérience de prisonnier de guerre. A son décès en 2017, sa petite-fille Isabelle retrouve son « carnet bleu » qu’elle décide de retranscrire et commenter.
Pas de grands actes héroïques dans le récit de son grand-père, mais l’évocation passionnante d’une enfance au début du 20e siècle, puis celle d’un « quotidien de la survie » pendant cinq années, durant lesquelles l’humanité et la solidarité permirent à beaucoup de rester debout dans l’adversité.