Dans cet ouvrage, il est démontré, tout d’abord, que les détenteurs de capitaux ne sont pas propriétaires de l’entreprise. La société anonyme n’est que son support juridique car l’entreprise, entité économique la plus essentielle, n’a pas d’existence en droit.
Ensuite, que la subordination des salariés et le droit de commandement de la direction sont illégitimes car contraire aux droits naturels stipulés dans l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Enfin, que l’entreprise dont la raison d’être est la production de biens et services pour la satisfaction de nos besoins d’êtres humains, est une œuvre collective dont la gestion doit correspondre à sa nature.
Ces constats permettent à la société d’ouvrir les débats sur la gouvernance des entreprises, devenues sociétés de production. Constituants fondamentaux de l’entreprise, les travailleurs associés possèdent la légitimité et la compétence pour contribuer le plus largement à cette gestion.
Citoyen engagé dans son entreprise, l’auteur a agrémenté sa carrière professionnelle par deux périodes de délégation syndicale, la première un an après avoir été embauché et durant six ans, la seconde les années précédant sa retraite, pendant neuf ans. Autant dire que de carrière professionnelle, il n’y a pas eu. Cet engagement syndical commença sous l’étiquette CFDT, soutenant alors des thèses autogestionnaires.
Citoyen engagé dans la société civile, l’auteur prend part à diverses associations, notamment pour la défense des plus mal-logés d’entre nous, les habitants des bidonvilles. Avec l’association Les Bâtisseurs de cabanes est proposé en 2016 à la Région et à la Mairie de Paris un projet de logements-passerelles qui fut, faut-il s’en étonner, torpillé par ces institutions.
Guidé par ses propres expériences ainsi que par les mouvements Nuit Debout et Gilets Jaunes, l’auteur, ayant compris que la mère de toutes les batailles est la bataille de la démocratie, est aujourd’hui engagé dans plusieurs associations dont la vocation est de changer le système actuel pour fonder une société où citoyennes et citoyens joueront le rôle principal.