Ce livre raconte l’histoire d’une "fillotte", angélique ; qu’elle écrit volontairement avec un "a" tout petit. Elle ne peut supporter l’idée selon laquelle il lui est arrivé ça, à Lui, son père pourtant invincible qu’elle venait de redécouvrir.
L’écriture, bien que fragile, s’avère alors la seule manière de s’en sortir, parce qu’oublier serait tout simplement inconcevable, au vu de ce passé récent, aux détails encore indélébiles.
Ces pages, au nombre considérable, représentent le poids de son lourd fardeau, semaine après semaine, mois après mois.
Les feuillets s’accumulent et les journées s’égrènent les unes après les autres. Le rythme devient au cœur du récit, de plus en plus lent, pesant et sclérosant, à mesure que l’espoir s’amenuise.
Cette boulimie narrative se manifestera peu après l’adieu et tout au long de l’année suivante. Jusqu’au jour où tout finit par repartir, parce qu'elle, la "fillotte", n’a pas d’autre choix que celui de poursuivre son chemin et se remettre à vivre.