Sur le chemin des douaniers

Lola déteste Lorient, la ville où elle habite, la ville où sa mère l’a trainée. Elle ne supporte plus qu’on lui rappelle que c’est l’année du bac et que sans le bac, pas de salut. Elle est amoureuse de Vincent et rien d’autre ne compte. Avec lui elle fera sa vie, elle aura des enfants et ils auront un père, eux.

Prise par son travail, par les nécessités du quotidien, Nina ne mesure pas le désarroi et la colère de sa fille. Elle sait qu’elle devrait parler à Lola de son père qu’elle n’a pas connu, dont elle ne sait rien, mais elle repousse sans cesse l’échéance.

Lorsqu’après une dispute plus violente que les autres, Lola s’en va en claquant la porte, Nina ne s’inquiète pas. Elle est allée chez Vincent, ce garçon dont elle dit être amoureuse, elle reviendra.

Les jours passent, Lola ne revient pas, n’envoie pas de message et Nina s’aperçoit qu’elle ne sait rien de Vincent. Elle ne connaît pas son nom de famille, ne sait pas où il habite, n’a jamais vu même une photo de lui. Elle n’a aucune idée de la façon dont elle pourrait reprendre contact avec sa fille.

Elle se décide à signaler la disparition de Lola à la police. C’est ainsi qu’elle rencontre un étrange flic, Glück. Glück, rien à voir avec le musicien, ça veut dire chance en Allemand…