Fuir les mots


De Anne Vaillancourt

Claire, médecin, participe à l’instauration de l’aide médicale à mourir. Lors d’une nuit d’été étouffante, elle part subitement, laissant derrière elle son compagnon et ses soucis professionnels. Elle se lance alors dans un périple inattendu, où le silence est roi et les mots s'évanouissent.

Les paysages du fleuve Saint-Laurent laissent peu à peu remonter les souvenirs de son passé familial, peuplé d'êtres aimés disparus, dont les voix résonnent dans son esprit. La nature est un refuge d’où émergent d’autres mots, ceux des non-dits et de l’inventaire de son estuaire de finitudes. La transformation se dessine ici de manière subtile. Elle s’inscrit dans un réalignement plutôt qu’un changement de trajectoire, mais n’en porte pas moins les germes d’un réel recommencement. Sortira t-elle des impasses à l’origine de sa fuite ?

Dans Fuir les mots, découvrez un récit poignant et évocateur, tissé de fragments, qui invite à une réflexion émouvante sur l’expérience humaine.

Télécharger un extrait
Livre numérique
4,99€
Publié le : 18/04/2023
ISBN : 9791040525240
Formats : PDF - EPub - MobiPocket
Livre papier
15,90€
Publié le : 18/04/2023
ISBN : 9791040525257
Formats : Broché - 140x216
Pages : 160

Anne Vaillancourt


Je suis née à Chicoutimi, nom montagnais aujourd'hui disparu, qui signifie «la fin des eaux profondes», une allusion au phénomène des marées dans le fjord du Saguenay.

Le paysage de mon enfance est peuplé d'escarpements et d'épinettes. Un jour, j'ai traversé pour de bon le parc des Laurentides pour rejoindre les villes plus au sud, Québec, puis Montréal, là où les vallons campagnards arrondissent les angles, c'est ce qu'il m'a semblé un temps. La mémoire n'a de cesse, elle, de me restituer des morceaux de ce territoire abrupt et majestueux.

Pour moi, écrire, c'est se souvenir des noms disparus, suivre le fil piquant de l'épinette, ausculter les souches noircies, ces vestiges des incendies de forêt, ces fantômes qui persistent encore, debout.

Écrire, c'est tenter de comprendre ce qui, toujours, nous échappe.