Géographie du Bois de Vincennes

On ne répare pas les gens comme on reprise les chaussettes. Pourtant si un jour ils sont troués, il faut bien songer à faire quelque chose. Alors on convoque la médecine, qui opère de solides réparations.

Mais la fragilité des hommes fait que bientôt d’autres béances se font jour, de celles qu’on ne voit pas sur les radios, mais qu’il faut malgré tout s’efforcer de combler, et comme chacun le peut. Avec ce qui se présente, la religion ou l’alcool, le grand bazar du tout-venant ou du n’importe quoi, qui n’est jamais avare de remèdes et de solutions.

Ou peut-être avec des mots, pourvu qu’on en ait suffisamment en réserve, et qu’on sache guetter le moment propice pour aller les courtiser et les faire s’aligner en ordre sur le papier.

Deux ans après la chirurgie un homme tente de se réparer, et ce faisant il nous conte une histoire.

Une histoire d’histoires, la sienne et celle de son cœur, qui prend racine dans l’enfance et se poursuit longtemps après, en 2015 notamment, du côté du Bataclan, puis dans un hôpital en 2018, et enfin en 2020, quand le confinement de l’automne offre le temps de la réflexion, et celui de l’écriture.

Une histoire de géographie également, celle de Paris, de l’Occitanie, et du Caucase aussi. Et celle du Bois de Vincennes...