Ce 24 septembre, le temps a perdu sa dimension. Tout s’est arrêté à cet instant et cet instant sera présent chaque jour. Cet événement va fonder nos vies désormais. La mort de Tanguy se propage en moi. Son geste me brûle. Ce n’est pas un cauchemar, on ne s’en réveillera pas. La tour en moi s’effondre, quelques pans vont subsister encore quelques semaines avant que tout ne s’écroule. Ma maternité est là, égarée, effrayée. Les questionnements aussi vont tout envahir, la culpabilité. C’est sans retour et terrifiant. Comment exprimer ma mort intérieure ? La mort de sa présence, la mort de son avenir, la mort de sa puissance, de sa volonté.
Mon cœur de mère raconte Tanguy, qui il était, nos « pourquoi ? », les éléments de réponse. Je raconte mon cheminement, l’accompagnement par les autres et par Tanguy lui-même, mon parcours spirituel qui me permettent à nouveau de sourire à la vie.
Le plaisir des voyages, de la découverte, l’envie de raconter, m’ont amenée à suivre en 2018 un atelier d’écriture ,« Que faire littérairement de ses voyages », animé par Cédric Gras, à l’école d’écriture « Les Mots » à Paris. Et puis, suite à cet événement tragique que je rapporte dans « Même si le lilas a oublié de fleurir », j’ai éprouvé le besoin de me raconter. J’ai alors suivi en 2020 l’atelier « Ecrire sur Soi » animé par Oliver Rohe, toujours aux « Mots ». Cet atelier s’est poursuivi par un accompagnement au long cours, par le même auteur, concernant le manuscrit que je vous présente.
Je suis née en 1961. Mes premiers écrits sont allés à mes petites-filles, des contes pour enfants que j’ai également illustrés.
Pendant 35 ans, j’ai exercé le métier de chercheur dans l’industrie pharmaceutique.
Aujourd’hui, mes recherches se concentrent sur ma place auprès des autres, de mes proches, comment apporter un fragment de douceur. L’écriture en est un moyen.