— Daddy, est-ce que tu réalises que ça y est ? Enfin… Nous y sommes !
Où ? Où étions-nous ?
Quel était cet endroit mystérieux que ma fille et moi venions d’atteindre ?
Avec une certaine impatience, à en croire son excitation ?
En ce qui me concernait j’étais dans mon fauteuil, seul avec Beethoven.
Un casque sur les oreilles, le volume au maximum, je me laissais assourdir par un de ses chefs-d’œuvre :
Sonate en do dièse mineur.
J’avais le sentiment que rien ne viendrait perturber cette journée, à un bémol près.
Ma fille continuait de s’agiter devant moi, battant la mesure avec une baguette imaginaire :
— Ça y est Daddy ! Dans quelques jours… Je suis majeure !
Après « illusions d’un soir d’été »,
EM MERLYNG interprète une nouvelle
Fragmentation Symphonique.
Le Printemps est le troisième mouvement de la quadrilogie.
Couverture : Toile originale de Cécile Desserle, artiste peintre