« La première rencontre que chacun fait avec la défaillance de ses forces n'est jamais prévisible », nous dit la psychanalyste Charlotte Herfray.
Cette défaillance, c'est la maladie, qui nous conduit parfois à l'hôpital. Or, il nous faut accepter cette vulnérabilité, car elle se trouve au fondement même de notre aptitude à vivre.
Lors d'une longue hospitalisation, soignante de formation, mais devenue à mon tour « objet de soins », j'ai pu porter un double regard sur l'univers hospitalier. Corps manipulé, perte de son identité, le malade doit faire face à une certaine violence. Elle s'immisce aussi dans le travail des soignants qui exécutent des soins, mais n'ont plus le temps de « prendre soin ».
Dès lors, comment donner du sens à cet événement qui entre par effraction dans nos vies ?
Source de questionnements existentiels et identitaires, pourrait-il être l'opportunité d'une rencontre avec soi-même, et conduire à des changements salutaires ?
Née en 1954, j'ai d'abord été Infirmière dans le secteur psychiatrique.
Devenue paraplégique en 1986 (suite à un accident de la route), je me suis orientée vers des études de psychologie clinique, tout en élevant mes enfants. J'ai obtenu un Master2 de recherche en psychanalyse, ainsi qu'un D.U de psychothérapie (Université Montpellier III).
En parallèle, dans les années 90, je me suis investie en tant que bénévole dans la vie associative auprès de personnes en situation de handicap (animation de groupes de parole, organisation d'une exposition de peinture), ainsi que dans la vie communale. Conseillère Municipale, déléguée à l'Action Sociale puis à la Culture, j'ai créé un Atelier de Café-Théâtre dans ma commune.
Psychothérapeute (agrée par l'ARS), aujourd'hui à la retraite, j'ai pour projet d'écrire des essais accessibles à tous, afin de partager des expériences de vie. Des livres pour accompagner, soutenir, aider... Des livres qui aident à vivre.
J'aimerais en particulier écrire sur le thème de la "différence".