Se promener dans le passé est un exercice purificateur. Alors je profite de mon privilège : l’âge devient éclairage. Au-delà d’une nostalgie émouvante, je me souviens, quelquefois avec humeur, tant que possible avec humour, pour tenter de mieux comprendre et juger aujourd’hui, mieux penser et panser demain.
« Nous avions peut-être raison de craindre cet être étrange… la tante Berthe, nous la fuyions dans notre petite enfance, avant l’âge de raison. Seule la boîte en fer qu’elle nous ouvrait de temps à autre avec la permission d’y prélever un – mais pas deux – biscuit breton, sauvait cette mère-grand dont nous craignions qu’elle nous croque soudainement comme le loup dévorant le petit chaperon rouge. Il faut dire qu’ils étaient bons les biscuits bretons de Berthe, nous ne savions pas expliquer pourquoi, mais ils étaient bien bons. »
Violette Combray, professeure de Lettres Classiques, est piégée par son mari Thibaud de Saint-Loup, qui utilise les services de « Swan et Cie », une entreprise discrète, organisatrice de « jeu de la vie », dont l’objectif est de plonger les protagonistes piégés par leur famille, d ... Lire la suite