Constance est brillante, gentille, calme et douce. Elle n’a jamais vraiment fait de vagues. C’est pendant un été, qu’à défaut d’en avoir fait, elle décide d’apprendre à les surfer, et rencontre César. Constance et César sont beaux, désirables, et de toute évidence, ils se désirent. Ils trouvent, malgré leur vie résolument différentes, la jouissance comme terrain d’entente. César a besoin de Constance pour jouir, et Constance a besoin de César pour jouir. Toutefois, au fil des pages, un constat se dresse : à travers leurs ébats, leurs conversations et plus simplement, à travers les moments qu’ils partagent, ils se cherchent eux-mêmes, au-delà du plaisir qu’ils trouvent dans l’autre. Entre désir de plaire, désir de l’autre, désir de satisfaire et désir de jouir, Constance se fraie un chemin. Se trouvera-t-elle ?
Héloïse d’Aiglemont dresse dans Tu jouis, donc je suis les multiples facettes des relations hétérosexuelles et les réponses que les personnages apporteront à leur sexualité dans leurs dialogues feront sûrement naître en vous un monologue interrogatif. Que le parcours des personnages trouve écho dans tout un chacun importe finalement peu, puisque ce qui compte vraiment est de se laisser voguer au gré des mots de l’autrice qui ne laisse pas de place à l’indifférence. Lectrices et lecteurs n’auront qu’une envie, dévorer avec avidité chaque page de ce roman, de cette ode au partage, et peut être plus encore.