Mars 1981, Côte d’Ivoire.
Dans une cellule de 9m² de la caserne de gendarmerie d’Agban, 57 personnes s’entassent. Il fait plus de 40 degrés. Quand on ouvre la porte le lendemain, 46 personnes sont mortes d’asphyxie.
Ano Thomson, un jeune migrant de 18 ans, a quitté son Ghana natal pour réaliser son rêve de devenir footballeur professionnel. Comme certains de ses codétenus, il se trouvait sur l’île Boulay chez son oncle quand il a été interpellé par des agents des forces de l’ordre dans le cadre de la prévention de la criminalité sous prétexte de vérifier son identité. Après avoir été humilié et battu, il est jeté dans cet enfer sans motif valable. Comment survivre à ce cauchemar ?
L’auteur, Jules-Yeboua Igbrago, nous raconte la terrible catastrophe de la caserne d’Agban à travers les yeux d’un jeune migrant confronté aux risques et embûches de la migration.
Écrivain, historien et ancien officier supérieur de gendarmerie, Jules-Yeboua Igbrago est né à Tabagne, dans la région du Gontougo en Côte d’Ivoire. Issu de la 101ème promotion de l’École de Formation des Officiers de Gendarmerie de Melun et expert en armes légères et de petit calibre, il a une expérience de la migration suite à ses séjours : au Togo en tant que chef de projet au Centre Régional des Nations Unies pour la Paix et le Désarmement en Afrique (UNREC), au Mali dans le cadre de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation (MINUSMA), au Libéria en tant qu’Attaché de Défense de la République de Côte d’Ivoire et au Canada en tant que gestionnaire en sécurité privée à Sécurité Absolue.