Marjolaine gagnera-t-elle contre ce mal implacable ? Parviendra-t-elle à terminer cet ouvrage dans lequel elle se livre ?
Après cet AVC survenu quelques mois après sa cessation d’activité, elle a cru qu’elle avait totalement récupéré. Mais depuis quelques semaines elle « perd » les mots. Pour elle, qui fut professeur de français cette affection représente une déchéance intellectuelle. Veuve, sans enfant, elle a réalisé aussi lors de cet accident, qu’elle ne laisserait rien derrière elle. Il lui paraît alors indispensable de transmettre ce que fut sa vie, ses désirs, ses échecs, ses luttes.
Elle lutte contre ces déficiences linguistiques en écrivant. Elle parvient à surmonter plus ou moins ces défaillances quand elle rédige.
Soutenue par son amie d’enfance, elle se lance dans l’écriture d’un récit. Elle revient sur son enfance, son entrée dans l’âge adulte. Elle analyse ce que fut sa vie de femme mariée. Elle évoque la rencontre de son amant Thomas. L’action de mettre des mots sur les périodes de sa vie lui fait prendre conscience que certains de ses comportements ont éloigné des personnes qu’elle appréciait. Cela explique certainement son état de solitude. Qu’est ce qui est le plus important ? Satisfaire son ego en écrivant sa vie, qui n’intéressera peut-être personne, ou modifier son attitude pour recréer un lien social ? Et si un retour vers les autres était la thérapie ?
Après des études d'infirmière et de cadre de santé, j'ai exercé comme formatrice en IFSI puis en IFCS. Après l'obtention d'un master en ingéniérie de formation j'ai terminé ma carrière comme directrice d'IFSI. Victime d'un AVC à l'âge de 46 ans, j'ai remis en question ma vie. L'écriture de ce livre m'a ppermis de redéfinir mes priorités