La position dominante des Corses sur le milieu du grand banditisme français est une réalité incontestable. En particulier sur la période qui débute dans les années vingt, alors que la pègre artisanale se transforme en un milieu organisé et imbriqué dans le tissu politico-économique jusqu'aux années quatre-vingt, marquées par la fin d'un grand banditisme structuré autour de la figure patriarcale des « Parrains » à l'ancienne.
Cette épopée est ici abordée à travers l'évocation d'une galerie de portraits hauts en couleur, représentatifs de ce milieu corse puissant et bien implanté, évoluant au fil de l'histoire du vingtième siècle, entre Années folles, colonisation, guerre mondiale, collaboration, Résistance, IVe puis Ve République, décolonisation et ère post-gaulliste.
Depuis les affrontements entre bandes de nervis marseillais jusqu'aux derniers parrains de la French Connection, les truands corses sont partout où l'on peut s'enrichir illégalement. Marseille, Paris, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et de l'Ouest, l'Indochine, l'Amérique du Sud et du Nord sont les terrains de jeu d'une criminalité organisée qui puise sa force dans un puissant communautarisme, entretenu par la nécessité pour de nombreux Corses dans la première moitié du XXe siècle de devoir quitter l’île afin de subvenir à leurs besoins.
Nicolas Jourcin, originaire de Bastia et du Cap Corse, est titulaire d'une maîtrise d'Histoire de l'université d'Aix-Marseille et d'un diplôme de l'Institut d'Etudes Politiques d'Aix en Provence.
Suite à l'obtention en 1995 de son Diplôme d'Etudes Approfondies «Histoire militaire, études de Défense et Sécurité » avec mention Très Bien, il effectue un service militaire long en tant qu'officier de réserve au sein du CPIS de Perpignan, unité parachutiste appartenant au Service Action de la DGSE.
Son attrait profond pour les services spéciaux et leur histoire l'a ensuite amené à s’intéresser de près à l'histoire du Milieu et du grand banditisme, notamment à cause des liens existants entre les deux univers.