Pour mener sa thèse, Julia part en Guyane. Tout d’abord frappée par cette nature dense et puissante où elle prend ses marques, la tâche s’avère plus complexe que prévu. Julia se demandera si elle doit renoncer à la quête de la connaissance et du savoir et à sa vie telle qu’elle l’a envisagée.
Elle trouvera aussi ce qu’elle ne cherchait pas. Une rencontre avec Marcel, personnage surgi du passé. Une immersion avec le peuple wayana quelque part sur le fleuve Maroni… Des rencontres qui vont bouleverser le parcours de Julia.
À l’écoute des mondes qui l’entourent, avec son attention et sa sensibilité à l’autre, humain ou non, elle choisira sa place. Et peu à peu, elle construira son identité d’adulte, entre sa géographie intérieure et les paysages de l’enfance, les rencontres, avec les vivants ou ceux qui ont disparu, les renoncements, la perte, l’altérité, celle des humains comme des autres espèces…
J’ai grandi quelque part entre le Mont Blanc et le lac Léman, je vis entre la Méditerranée et les Alpes. Je pense comme Maylis de Kerangal « qu’on n’a pas le même rapport au monde si on naît dans la Creuse, à Paris ou en bord de mer (ou dans les Alpes donc !). C’est un autre rapport au corps, à la lumière et évidemment ça s’imprime dans la langue. » Cette question de ce qui nous construit, nous façonne ne cesse de m’interroger.
Biologiste, j’ai été successivement enseignante, responsable de la communication et de la sensibilisation dans un espace protégé, médiatrice scientifique : j’aime transmettre et partager, faire le récit du vivant et de nos liens avec les autres espèces… seuls les publics et le mode de narration ont varié.
Une petite voix dans ma tête résonnait depuis quelques temps… raconte des histoires, écris de la fiction. J’ai envie embarquer avec moi des lecteurs et lectrices pour partager le plaisir d’une bonne histoire, de larguer ensemble les amarres vers des mondes méconnus.