L’hébreu de la Torah et l’arabe du Coran sont des langues sacrées, aux fondements du judaïsme et de l’islam. Les Cinq Livres qui constituent la Torah, révélée à Moïse au mont Sinaï il y a trente-trois siècles, et les 114 sourates du Coran, révélé à Muḥammad dans une caverne du Hijâz, au premier tiers du VIIe siècle, établissent le monothéisme « abrahamique » comme norme des relations de l’homme à son Seigneur : le Dieu-Un et unique d’Adam, de l’humanité anté-diluvienne et des prophètes de l’Alliance. L’interprétation, l’assimilation et la réalisation de ces Écritures, descendues du Ciel principiel et fixées nevariatur dans notre ici-bas, sont sous la responsabilité des croyants sincères, des cœurs fidèles mus par le goût du Bien et du Vrai.
La structure sémantique de l’hébreu et de l’arabe relève du même groupe sémitique. Il est donc instructif de les rapprocher, pour en sonder la profondeur au regard des grands thèmes de la spiritualité ; à commencer par le rapport notionnel oumétalogique de la Vie et de la Mort. À cette fin, nous sollicitons et commentons ici, en un ensemble de 54 articles, quelques 1 500 mots et références scripturaires. Cette approche comparative de la Lettre, porteuse de la plénitude de son sens intérieur, symbolique et spirituel, concerne aussi les chrétiens ouverts à l’affirmation de l’unité intrinsèque des Religions.
Depuis 1991, au fil de ses articles et ouvrages, l’Auteur s’essaie à rendre plus familière la « pensée traditionnelle », reformulée dans ses principes fondamentaux par René Guénon (Blois 1886 – Le Caire 1951), et qui depuis a « fait école » en Occident. Pensée pérenne, vivante et créatrice, aux antipodes des crispations intégristes comme des abdications et confusions progressistes, qu’au nom de l’Esprit Très-Saint elle réfute et renvoie dos-à-dos.
Au-delà de l’activité historique du hassidisme, largement exposée depuis Gershom Scholem et Martin Buber, nous souhaitons en faire ressortir la singularité « traditionnelle » au sens général où l’entend l’« école de pensée » qui se reconnaît en René Guénon, et dont Léo Schaya (L ... Lire la suite