Un couple s’aperçoit qu’il a peu de chance d’avoir un enfant biologiquement. Il se lance dans un long et douloureux processus de fécondation in vitro.
Guillaume ne voit d’autre choix que de se lancer dans le parcours de l’adoption. Rapidement, ils s’aperçoivent que ce projet est hors de portée. Ils finissent néanmoins par obtenir leur agrément. La suite est du même acabit. Ils se demandent alors quels risques, non imaginés au départ, ils sont prêts à prendre : un enfant trisomique, battu…
Puis c’est le miracle. Ils trouvent une filière déconseillée mais licite. Ils s’y engagent, inconscients de ce qui les attend. Tout s’accélère et prend des proportions qui les dépassent : décision à prendre sans délai pour l’adoption d’une petite fille atteinte du VIH, course contre la montre face à d’autres couples plus entraînés… Ce sera finalement un petit garçon. Tout va très vite : les joies succèdent aux pleurs et les pleurs aux joies. Ils rencontrent un pays, l’Arménie, et leur potentiel fils. L’attachement a lieu dès la première rencontre, ce sera Lui. L’arrachement sera d’autant plus rude. Ils perdront souvent espoir, se raccrocheront à tout ce qu’ils peuvent de façon parfois irrationnelle. Jusqu’à la dernière minute, ils n’auront pas de certitude. Pourtant, leur combat sera victorieux : ils rentreront tous les trois un 25 décembre, jour de Noël.
Cette histoire raconte le chemin épique d’un couple pour avoir un enfant et fonder une famille.
L’enfant écorché que j’étais, bon à rien, a ressurgi de façon inattendue et exacerbée lors de ce périple, peut-être pour enfin inverser ce qui me semblait être une fatalité. J’ai le sentiment de m’être révélé, enfin. Mon éducation m’avait conduit à une carrière dans le business, en total décalage avec mon moi profond. Le fait de ne pas pouvoir avoir d’enfant a tout chamboulé. Ce qui me semblait imposé par une injustice immanente, m’interdisant de fonder une famille, nous a conduit, ma compagne et moi, à rassembler nos forces et à nous battre ensemble pour ce qui était le plus important pour nous.
J’ai voulu coucher sur papier cette gestation de plusieurs années, émaillée de profondes tristesses et d’immenses joies. Je sais aujourd’hui, parce que je l’ai éprouvé, que les malchanceux sont ceux qui n’ont pas eu le bonheur de connaître une telle histoire d’Amour.