Que fait un expatrié dans un monde qu’il ne comprend pas et qui l’afflige, dans lequel il se sent perdu ? Il écrit des fables, des chansons, des poèmes de colère, d’angoisse et des poèmes sur les paysages qui ont disparu mais qui lui sont restés dans la mémoire. Voilà ce que j’ai essayé de faire.
Je suis un expatrié. Je préfère rester anonyme, utiliser un nom de plume, et ne pas partager de photo. J’ai beaucoup étudié les sciences. Elles sont aussi une forme de poésie pour moi. J’ai joué sur scène et écrit des pièces de théâtre. Tous les poèmes en français et en anglais, sur des thèmes divers, ont été écrits à New York dans des conditions souvent difficiles. Pourquoi publier ensemble des poèmes en français et en anglais ? Parce qu’il y a beaucoup d’expatriés de par le monde. Beaucoup de francophones sont aussi des anglophones. Ils résident aux Etats-Unis, en Amérique latine, dans les pays d’Afrique et d’Europe. Peut-être verront-ils dans ces vers quelque chose de familier, un reflet de leurs réactions personnelles. J’ai évité d’écrire des poèmes autobiographiques. Ce n’est pas moi dans tout cela et pourtant c’est quand même moi, inspiré par ce que j’ai vu et par ce que j’ai vécu.