Aujourd’hui encore, je sens au plus profond de mon être cet étrange sentiment, tendre et douloureux, un peu comme si l’on ne pouvait se résoudre à séparer l’amour de la douleur. Son visage était fardé de blanc. Je ne me souviens pas de la couleur de son kimono : très sombre, il absorbait les rayons de lune et enserrait visiblement la jeune femme, au bord de l’asphyxie, à moins que ce ne fut moi qui, subjugué, avais oublié de respirer.
En poursuivant le fantôme qui le hante, Erwan, un Français installé au Japon, se perd dans ses visions oniriques du passé ; il risque ainsi en embrassant le vide de se dissoudre dans l’air magique de Kyoto.
Construit autour d’un vieux conte japonais narré au fil du texte, Le chat qui voulait être mon ami nous plonge dans un Kyoto à l’atmosphère étrange et prenante qui nous raconte les amours d’aujourd’hui une ode à la femme inaccessible et au Japon.
Ce que j'écris n'est rien d'autre que la vie, tout ce qui fait que nous sommes des hommes et des femmes doués de sensibilité.
Je veux bousculer mon monde, changer la texture du temps et enfin croire que ces instants fugaces passés à rêvasser sont d'intenses moments à venir.
Certaines rencontres peuvent changer le cours d’une vie. Les années passent, mais n'effacent pas la douleur de l'absence. Tristan, un Français d’une quarantaine d’années, dont l’existence s’est arrêtée dans un petit appartement parisien après une vieille blessure au cœur, est pl ... Lire la suite