Ces Humanités tentent de donner une autre vision de la dépression, des addictions, des troubles de la personnalité, des traumatismes, de la schizophrénie, ou encore de certaines formes de violences encore banalisées comme les violences conjugales. Elles ont pour but de dépeindre, derrière ces termes médicaux et psychologiques, des personnalités et des sensibilités qui méritent d’être décrites autrement.
Il n’y a aucun nom, aucun élément distinctif, aucune ville, aucune date. Ces Humanités, que l’on va parfois considérer comme hors de la société, hors des normes, se fondent finalement au milieu de nous.
La plupart des Humanités s’adressent directement aux lecteurs, les prenant en témoins ou en confidents. Elles viennent les interpeller sur la continuité entre la « normalité » et ce qui est considéré comme « pathologique ». Elles viennent provoquer empathie, rejet, compassion, ou tristesse, mais elles ne les laissent pas indifférents.
J’écris depuis l’adolescence. J’ai composé énormément de poésie, noire et déstructurée, émotionnelle et abstraite.
Finalement, il y a quelques années, j’ai trouvé grâce mon métier de psychologue le matériau le plus brut et intéressant à mon sens : l’humain. J’avais envie de transformer les histoires et les souffrances.
Comme un peintre utilise des centaines de couleurs, j’étais prête à piocher dans cette palette de ressentis partagés. Mon écriture a pu changer de style et de format, elle est mouvante comme moi. Elle a toujours été vivante.