11 septembre 2009, huit ans après les tours jumelles de New-York, mon cœur implose de douleur, pris par surprise, incapable de concevoir ce qui vient de le percuter de plein fouet. À partir de ce moment précis, il y a eu pour toujours l’Avant et l’Après. Il a suffi d’une IRM et de quelques clichés du cerveau de mon fils pour que ma vie bascule en une fraction de secondes d’un bonheur simple à un cauchemar éveillé.
La suite de l’histoire, c’est la vie dans ce qu’elle a de plus cruel mais aussi de plus lumineux, la vie tout simplement où les drames et les grands bonheurs se côtoient dans une valse imprévisible. C’est le récit de l’amour infini d’une maman pour son fils, de sa volonté inébranlable de résister aux sables mouvants de la maladie qui s’insinuent partout. Ce sont aussi les éclats de rire qui continuent de retentir dans une maison, comme ultime rempart à la folie et au désespoir.
C’est enfin le témoignage d’une résilience, de tout ce qui fait que l'on se réconcilie avec le bonheur après avoir vécu l'indicible. Plutôt que de se laisser anéantir par un tsunami de douleur, on décide de s’attacher à ce qui fait que la vie est belle malgré ses horreurs. Pour surmonter le pire, il y a l'humour, l'amour, les belles rencontres mais aussi les mauvaises, la nature et ses paysages grandioses, et tant d'autres raisons de sourire à nouveau. Parmi elles, une étoile qui guide mes pas à tout jamais.