Il suffit qu’un squelette soit découvert dans le souterrain qui mène à sa filiale marseillaise pour qu’Oliver Ainsworth Whitaker, IVe du nom, doive abandonner son bureau new-yorkais. D’accord, ce n’est pas n’importe quelle filiale. C’est celle qui est à l’origine de la prospérité de sa famille et le mort est son trisaïeul. Lui offrir des obsèques descentes est un minimum. Il ne faudrait pas que l’on dise que les Whitaker négligent les leurs. Même si ceux-ci auraient mieux fait de rester terrés dans leur tunnel, au lieu d’empoisonner les vivants par leur réapparition inopportune. Et puisqu’il est obligé de se rendre dans un pays dont il est infoutu de parler la langue, autant en profiter pour liquider les dernières possessions de la famille sur place.
Accompagné de ses amis, qui sont aussi ses plus proches collaborateurs, de son majordome, de ses quatre gardes du corps et d’une avocate recommandée par son père, il embarque dans le jet privé qui doit le conduire à la cité phocéenne. Il a exigé qu’une traductrice soit mise à sa disposition dès son arrivée.
Celle-ci attend dans un des salons VIP de l’aéroport. Elle a des yeux noirs, un sale caractère et des idées bien arrêtées. Elle a aussi un père, ainsi que tout une tripotée d’amis, d’« oncles » et de « grands frères » prêts à la protéger des malotrus surtout s’ils sont "estrangers".
J’aime les belles histoires, celles qui vous happent dès la première page et qui ne vous lâchent plus. Or, des belles histoires, j’en ai plein la tête. Elles ne demandent qu’à être couchées sur le papier.