C’est la guerre !… Euh… Le confinement !
Il y a cette fenêtre qui donne à voir, qui tente d’attirer les curieux. Qui tente de donner un peu d’espoir, de vie, de rire et de sourire. Et il y a l’intérieur, le contre-jour, la pénombre, le côté sombre. Ce que l’on cache, ce qui peut faire mal mais pas que.
Je me sers de Facebook pour raconter, faire rire. Râler aussi.
Et voilà que le confinement nous tombe dessus.
On vit tous des moments qu’on n’a jamais vécus, jamais imaginés. Ils sont vierges telle une terre jamais foulée que l’on découvre. Que faire ? Avancer ? Débroussailler ? Innover ? S’effondrer ?
Ces moments peuvent être traumatisants. Ils laisseront des traces. Pour beaucoup.Tout le monde raconte, décrit ce qu’il vit, ce qu’il invente pour tenir, ses recettes, ses rencontres virtuelles, ses lectures, séries. Je ne fais pas exception à la règle.
J’ai souhaité y mettre ma touche. Chaque jour de ce confinement, j’ai tenu une chronique que j’ai partagée sur Facebook.
Néanmoins, à un moment donné de ce temps qui s’étire, j’ai eu envie d’écrire, de décrire le backstage, le mien, celui que je cache. De développer quelques-unes de mes réflexions, rapporter certains témoignages. Le off. Ce que je n’ai pas publié sur Facebook. Possible que la partie visible et celle invisible de l’iceberg se chevauchent quelquefois. Possible.
Elles se chevauchent, c’est sûr, se complètent aussi.
Martine Gaurat Lemonnier
Orthophoniste depuis 34 ans. Auteure depuis, depuis ? Elle écrivait avant d’être orthophoniste.Jardinière. Rêveuse et râleuse.Maladroite et stressée aussi.