J’ai tué si jeune, si tôt, gangrené par la violence de ma mère. « BabyKillers » voilà comment la presse de l’époque nous a surnommé.
Je savais que je ne devais pas recourir à de telles extrémités sachant combien la violence appelle la violence. Mais j’avais tant à cœur de sauver une petite fille des griffes pédophiles de son père.
Si j’avais su alors ce qui m’attendait après, l’aurais-je fait ? Je ne sais pas car j’avais aussi à cœur de me sauver. Cela m’a mené ensuite dans un maelstrom judiciaire et médiatique dont personne ne peut sortir indemne.
J’ai eu affaire à des gens qui ont été d’une telle cruauté tout ça parce que nous étions des enfants.
Ce qu’on m’a fait subir alors est à peine imaginable et croyable, mais j’ai espoir que mon histoire puisse être lu, pour pouvoir le dénoncer.
Ceci est mes premiers écrits, mon amnésie m'empêchant toute velléité intellectuelle et n'ai exercé jusqu'à présent que des emplois de coursiers principalement.