Captives

Pour son second roman, Odile Hugodouin s’attache à la personnalité d’Anne, benjamine d’une fratrie de quatre, trimballés d ‘un bout à l’autre de l’Afrique Occidentale Française (AOF) par un chef de famille autoritaire et violent, plus soucieux du projet colonialiste qu’il incarne que du bien-être de ses proches.

Remontant le temps, du Tchad des années 58 où, âgée d’à peine cinq ans, elle partage ses jeux avec Nimir une jeune panthère « domestiquée », aux autres pays du continent où elle a vécu, elle lève le voile sur les souvenirs contrastés d’une enfance subie, ponctuée de déracinements successifs.  

Ce voyage introspectif, mené tambour battant au seuil de l’âge mûr la libera- t-elle du poids que les traumatismes nés de ces jeunes années ont imprimés en elle ?  

Motivées par la nécessité de donner un nouveau souffle à sa vie en la délestant des écueils du passé, voilà que les images l’assaillent. Les émotions aussi. Drôles ou, bouleversantes, elles naissent à rebours du temps et des époques, dans un kaléidoscope éblouissant de couleurs, de sons, d’odeurs et d’images. Au plus près aussi des femmes de sa vie : sa mère, sa fille.

Récit résolument féministe, Captives, s’inscrit dans le combat long, intime et personnel des femmes pour leur liberté. Qu’elles soient jeunes, mères, grands-mères ou célibataires. A chacune son tempo. A chacune, sa manière.