Sophi est partagée entre un sentiment de rage et de reconnaissance envers sa mère, qui lui a fait suffisamment confiance pour lui dire la vérité sur ses origines.
En rentrant chez elle, elle ne peut s’empêcher de ressentir cette boule de colère et d’injustice qui grandit.
Elle est saisie aux tripes et sent que son malaise a un lien avec ses cauchemars. Elle ressort un vieux paquet de photos de son enfance.
Puis, elle le laisse de côté, et décide qu’elle le regardera un jour où elle sera seule chez elle, quand Eva sera chez la nounou ou chez sa mère.
5 générations, 10 femmes et autant de rapports à la maternité, des secrets, des non-dits, et le poids qui pèse sur les épaules de celle à qui revient de briser la chaîne. L’espoir aussi, pour la nouvelle génération et celles qui suivront. Parce qu’au fond, il y a beaucoup d’amour dans cette famille.
Petite-fille d'un professeur de littérature spécialiste de Jean Giono, Robert Ricatte, j’ai en mémoire les heures passées dans son bureau, à travailler sur mes dissertations. Je sens encore l'odeur réconfortante des livres anciens qui embaume la pièce. Le commerce ? Une vocation. J'évolue dans ce milieu, aux premières loges du bouleversement des modes de consommation. À l'évidence, une volonté d'embrasser l’écologie, de multiplier les initiatives. Tel le colibri, je fais ma part. Au milieu de tout cela, de l’amour, des blessures, mais de l'amour surtout ! Et ma Grand-mère, ah, ma Grand-mère...Il n'existe pas de mot assez fort...