Et ainsi, l'Italie sauva la France


De Sammut Dorian

L’élite parisienne avait pris l’habitude de psychiatriser systématiquement mon mal-être existentiel. Elle m’avait conseillé d’aller « chez le psy » pour résoudre les problèmes qui m’empêchaient de me projeter dans un avenir où elle décide pour les autres, qu’elle accuse en réalité de ses propres maux. Tout se réduisait à de la psychologie de comptoir sur mon individualité, comme si la France était un magasin de pièces détachées. Mais son idéologie libérale de l’individu roi, américanisé, vivant dans un éther où les nations et leur culture millénaire n’existent plus, n’a pas eu le dernier mot. La mondialisation sans frontière, qui méprise pourtant l’identité française, m’a fait découvrir l’identité heureuse de l’Italie, où je vis désormais. La sœur latine permet un retour exalté aux racines gréco-romaines de la France. Elle est plus francophile que les Français eux-mêmes, sans les jugements moraux, incessants et hors de propos, sur l'Histoire. Elle est là pour lui rappeler son droit à la fierté de la continuité historique pour qu’elle en finisse enfin avec le multiculturalisme palliatif. Je dirais de l’Italie qu’elle est la France sans les psychopathologies universalistes. Dans ses écrits sur le Bel Paese, Stendhal s’interrogeait sur les conditions politiques du bonheur. Je m’inscris dans le sillage de cet eudémonisme, pour aider le pays de mes ancêtres, à redevenir, simplement, la douce France.

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Livre numérique
4,99€
Publié le : 11/03/2024
ISBN : 9791040547136
Formats : PDF - EPub - MobiPocket

Sammut Dorian


Né à Paris en 1989, j’ai passé mon enfance entre la capitale et la Charente, à la campagne. Du côté paternel, pied-noir, l’Algérie française est restée inconnue jusqu’à l’écriture de ce livre, justement pour tirer au clair notre inconscient collectif. J’ai reçu un enseignement éclectique en classe préparatoire, avant de poursuivre l’étude des statistiques, de l’économie, de la science-politique, de la philosophie, de la littérature, à l’université ou en autodidacte. Pour me greffer aux cadences infernales de la financiarisation de l’Occident, j’ai ensuite étudié la finance dans une « grande école » italienne. Après plusieurs expériences à l’international, je suis revenu vivre à Milan, où dans une quête de revalorisation de notre identité gréco-romaine enfouie, j’ai développé des compétences de cuisinier. J’y ai gagné un concours de cuisine auprès du chef multi-étoilé le plus populaire d’Italie. Au pays de la tactique, je pratique de nouveau régulièrement le football.