À l’origine de ce récit, il y a une rencontre. Une rencontre de hasard, mais aussi voulue. Car le hasard ne suffit pas toujours. La suite découle de cette rencontre. Ni mémoires ni roman, ce texte est un récit autobiographique où les souvenirs semés ne sont que des prétextes à voir pousser des fleurs. Fleurs du temps, fleurs de nostalgie, fleurs des doux moments d’enfance et des soleils noyés. Fleurs rapides que l’auteur a voulu effeuiller en ces pages, tombant parfois dans l’eau de ses souvenirs, comme Narcisse, mais surnageant toujours, comme un nénuphar, ou Patrick Duffy.
À l’origine de ce récit, il y a aussi l’envie de raconter des bribes d’enfance à d’autres vieux enfants qui s’y reconnaîtront peut-être : les premières amours, comme les premiers bobos, sont universelles. Certes, ils ne durent pas souvent, sinon dans la mémoire de celles et ceux qui les portent comme des médaillons, mais leur réalité ne fait aucun doute. Alors pourquoi ne pas essayer d’en peindre quelque chose, de rendre quelque chose de ces heures de plus grande joie ? Cueille le jour présent, et celui d’avant, et tous ceux qui l’ont précédé, pourrait être la leçon de La Mémoire des prénoms. Mais chacun voit midi à sa porte et le ciel qu’il veut à sa fenêtre.
Sylvain Durand est né à Paris en 1982. Sauf erreur, il approche donc la quarantaine et cela le pique un peu. D’autant plus que la calvitie le poursuit et qu’il commence à s’essouffler... Mais il fait bonne figure. Ces dernières années, il a quitté Paris pour la Bretagne et la Bretagne pour le Québec. Où s’arrêtera-t-il ? Nul ne le sait.
Sylvain Durand travaille dans les relations presse et traduit des poètes latins à ses heures perdues : « les seules qui rapportent vraiment », pour citer Vialatte, qui en connaît un bout.