La Vie Vivaldi c’est une petite musique singulière qui, l’air de rien, s’insinue en vous et ne vous lâche plus.
Anne Corentin, gouvernante des enfants Saint-Andrieux, les plus gros employeurs de la région, a 19 ans au début du récit et des années 90. Elle raconte comment elle a été agressée et comment elle a puni le coupable par le plus terrible des supplices. Fantasme ? Réalité ? Mythomanie ? À moins qu’elle soit folle ?... Les preuves sont accablantes. Mais doit-on la croire ?
Le commissaire Markowicz, qui a beaucoup de mal à regarder le monde en face, va balancer comme le lecteur entre doutes et certitudes tout au long d’un suspense aux rebondissements imprévisibles et déroutants ; qui n’exclut pas l’humour. Noir, bien sûr. Au domaine de « La Marronnière », les désirs font désordre. Les secrets couvent sous la cendre. Les masques ricanent. Maîtres ? Domestiques ? Qui domine qui, en vérité ?
On va le découvrir par petites touches, à travers trois décennies, deux narrateurs, et quatre moments de la vie d’une jeune femme de province, naïve et imprévisible. Observer à la loupe sa mue. Son éclosion ?
L’écriture, simple au début, évolue avec Anne, mûrit avec elle. Accompagne sa métamorphose. Le style ici, est un révélateur et un miroir. On croyait être dans Le journal d’une femme de chambre, on se retrouve dans Soupçons.
Il faut se méfier de l’eau qui dort et d’une jeune fille qui s’ennuie…
32 ans
comédienne