Pierre Ménard, parfaitement conscient de n’être qu’un huit milliardièmes de l’humanité, l’est aussi d’avoir à se mêler de ce qui le regarde, lui, et regarde chacun des huit milliardièmes de cette humanité et d’avoir à dire comment il les voit, ces hommes, dans leur multitude et dans leur unicité.
Donc, en prolongement d’une longue et complexe carrière d’enseignant professionnel par des activités sociales ou culturelles, la lecture, l’écoute musicale, la fréquentation des œuvres d’art, les recherches historiques, l’observation de la marche du monde, le commerce des hommes, la pratique de la sculpture, il écrit, chaque jour. Un homme sans nom (roman autobiographique) et Lettres anonymes (roman épistolaire univoque) ont été publiés voici quelques années.
Mais vous en saurez sans doute beaucoup plus sur lui en lisant cet ouvrage, même s’il n’est pas une geste autobiographique.
Voici l'homme. L’auteur de ces pages ? ou celui-là qui hante la courte éternité de l'humanité ? Ils ne vont pas l’un sans l’autre, le premier explorant le second en s’explorant lui-même. À la fois un homme du 21ème siècle, quelque part en France, mais aussi un homme depuis son peup ... Lire la suite